Boiron : victime d’une météo trop clémente?
Sauf rebond de dernière minute, le titre de ce laboratoire spécialisé dans les produits homéopathiques, détenu à 62,7% par la famille Boiron, s’apprête à boucler l’année 2017 sur un recul…
Sauf rebond de dernière minute, le titre de ce laboratoire spécialisé dans les produits homéopathiques, détenu à 62,7% par la famille Boiron, s’apprête à boucler l’année 2017 sur un recul de son cours de bourse. Cette sous performance n’est pas nouvelle puisqu’en remontant sur une plus longue période de trois ans, le titre fait moins bien que l’indice CAC Mid&Small 190 avec un gain limité de 6% (contre une hausse de 54% de l’indice de référence des valeurs moyennes et des petites capitalisations). En cause, le laboratoire souffre du manque de perspectives du marché russe depuis la mise en œuvre par la communauté internationale de sanctions commerciales à l’égard de l’ancienne république soviétique en représailles au conflit avec l’Ukraine. Or, la Russie a longtemps été un pays important pour Boiron contribuant par le passé jusqu’à un quart de son résultat opérationnel courant. Privé du débouché de ce marché important, le laboratoire dévoile depuis trois ans maintenant des performances financières sans saveur. Son résultat opérationnel courant a légèrement reflué à 129,7 millions l’an dernier (contre 134,3 millions en 2014) à partir d’un chiffre d’affaires quasi stable à 614,5 millions (contre 617,7 millions trois ans auparavant) tandis que le bénéfice net s’est contracté de 5,4% à 77,7 millions.
L’exercice en cours risque d’être à nouveau difficile puisque les efforts publicitaires de soutien aux produits et à la marque et les investissements de structuration des équipes commerciales ont pesé au premier semestre sur la marge opérationnelle courante ressortie en repli de 0,8 point à 14,4% à partir d’un chiffre d’affaires stable à 284,7 millions et également affecté par les difficultés des marchés italien et espagnol. L’activité du troisième trimestre (+2,8% à 163,9 millions) n’a pas montré d’inflexion de tendance significative et le laboratoire aborde le dernier trimestre sans visibilité en raison de l’incertitude traditionnelle à cette époque de l’année sur la pathologie hivernale. Pour l’instant, les douceurs des températures du moins en France n’appellent pas à l’optimisme et la base de comparaison est élevée.
Raison pour laquelle la direction se refuse à s’engager sur des perspectives chiffrées pour cette année. Le marché table sur une légère contraction de 2,1% du résultat opérationnel courant à 126,9 millions et sur une quasi stabilité du bénéfice net à 78,1 millions (contre 77,7 millions l’an dernier). A plus long terme, le gros travail d’investissement réalisé sur l’outil de production en France et sur la refonte du groupe devrait permettre d’abaisser son point mort opérationnel et de renouer avec des perspectives de croissance du chiffre d’affaires grâce aux nouvelles capacités de production.
A 18,4 et 17,3 fois les profits pour cette année et 2018, le titre n’est pas spécialement bon marché au regard du manque de perspectives mais il convient de prendre en compte la trésorerie nette de l’entreprise. Celle-ci est évaluée à 264 millions en fin d’année et représente à elle-seule près de 18% de la capitalisation boursière.
Nos abonnés, déjà en position, conserveront leurs titres. Les autres attendront une amélioration de la visibilité.
Notre conseil : conservez Boiron (code : BOI).
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