JCDecaux : des raisons d’être inquiet ?
Quatrième plus forte baisse hier de l’indice SBF120, le titre de ce leader mondial de la communication extérieure, recommandé le 1er mars en « conseil du jour » à 31,10 euros, est…
Quatrième plus forte baisse hier de l’indice SBF120, le titre de ce leader mondial de la communication extérieure, recommandé le 1er mars en « conseil du jour » à 31,10 euros, est sous pression. En cause, la société a dévoilé des comptes annuels en ligne avec les attentes mais les perspectives du premier trimestre sont, en revanche, jugées décevantes. Ce qui ne pardonne pas dans un contexte de marché redevenu volatile et incertain et au regard de la valorisation historiquement élevée de l’action avec un multiple pour cette année et 2019 de 25,9 et 22,8 fois les profits. Les comptes annuels sont plutôt solides et mêmes supérieurs aux attentes sauf en ce qui concerne le résultat net en recul de 13,8% à 193,7 millions et à la suite de la comptabilisation de charges non récurrentes liées à des dépréciations d’actifs pour 12 millions et une imposition plus élevée que prévu. En revanche, le groupe a surpris favorablement en dévoilant une hausse de 1,9% de son résultat opérationnel à 358,1 millions (contre 326 millions anticipés). Rapporté à un chiffre d’affaires déjà connu en croissance organique de 3,2% à 3,47 milliards (+2,3% en publié), le résultat reflète une érosion limitée de 0,1 point de la marge à 10,3% imputable à un premier semestre difficile en Asie dans l’activité transport et dans le pôle affichage en France. A noter que la forte dégradation de la génération de flux nets de trésorerie ramenée à 142 millions (contre 264 millions en 2016) tient à l’effort d’investissement réalisé par l’entreprise et par l’augmentation du besoin en fonds de roulement. Cela n’a pas empêché la société de renforcer encore un peu plus son bilan en réduisant son endettement net à 384,4 millions pour un volume de fonds propres de 2,41 milliards, soit un ratio très raisonnable d’un peu moins de 16% qui lui offre très largement les moyens de saisir des opportunités de croissance externe notamment aux Etats-Unis pour consolider son leadership. Reste que, dans l’immédiat, la prévision d’une croissance organique du chiffre d’affaires de 2% au premier trimestre n’a pas été au goût du marché. Celui-ci la considère très décevante d’autant que la base de comparaison redevient beaucoup plus favorable puisque l’an dernier à pareille époque l’activité s’était contractée de 1% à périmètre et taux de change constants. Deux arguments sont avancés : l’annulation provisoire du contrat de mobilier urbain de la ville de Paris qui va relancer un appel d’offres au cours des prochains mois et le décalage en Chine de l’ouverture de l’aéroport de Canton. Même s’ils généreront un manque à gagner, ces deux éléments inhérents à la société ne remettent pas en cause l’amélioration de l’environnement notamment en Chine dans le métier du Transport et avec la montée en puissance des contrats récemment remportés (San Paolo, Rotterdam, Melbourne et Dubaï). Nous ne sommes donc pas inquiets sur le potentiel de titre dans une option moyen terme même si celui-ci risque de rester sous pression dans l’immédiat.
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