Imperturbable, le titre de ce leader français de l’informatique officinale poursuit son irrésistible ascension dans un environnement boursier pourtant plus chahuté et incertain. En hausse de près de 30% depuis le début de l’année (contre +1,5% pour le CAC Small 90), le titre a inscrit le 12 mars un nouveau record historique à 59,60 euros. Déjà soutenu par le publication mi-février d’un chiffre d’affaires annuel meilleur que prévu, en hausse de 14,4% à 146,8 millions grâce à un très bon dernier trimestre (+21,2% à 42,2 millions), le titre a bien réagi à l’implantation du groupe en Italie. Déjà présent en Belgique et Luxembourg, le groupe a longtemps été à l’affût d’opérations de croissance externe en-dehors de l’hexagone. Il a osé franchir les Alpes en prenant une participation majoritaire de 60% dans Macrosft, un spécialiste de l’équipement informatique des grossistes et répartiteurs en pharmacie. Cette société présente de nombreuses similitudes avec Pharmagest Interactive. Une position de leadership en Italie avec une part de marché de 50%, une rentabilité opérationnelle courante élevée de 19,2% sur la base d’un résultat de 1 million pour un volume d’affaires de 5,2 millions et un bilan très solide faisant apparaître une trésorerie de 10 millions. Le potentiel apparaît très attractif puisque la société vient de lancer un nouveau logiciel d’aide à la gestion des pharmacies et son ambition est de rapidement conquérir 20% des officines italiennes. Elle pourra s’appuyer sur l’expérience et les synergies de son nouvel actionnaire pour monter en puissance rapidement. Après l’Italie, Pharmagest Interactive ne compte pas s’arrêter là. Le groupe reste à l’affût dans d’autres pays limitrophes comme l’Espagne et dispose largement des moyens financiers de ses ambitions avec un bilan vierge de dettes et une trésorerie nette estimée fin 2017 à un peu moins de 60 millions pour 118 millions de fonds propres. En attendant, le groupe dévoilera le 3 avril les comptes de son dernier exercice. Ces derniers ne devraient pas décevoir. Le marché table sur une érosion de 1,4 point de la marge opérationnelle courante par rapport à un niveau record de 24,4% en raison de l’effet dilutif à court terme des développements dans la e-santé et dans le pôle de financement des équipements et sur une croissance d’un peu plus de 10% du résultat net à un peu moins de 23 millions. La visibilité demeure excellente pour cette année avec une croissance anticipée de l’ordre de 17% de l’activité et de près de 15% du bénéfice net à 26 millions. Des hypothèses valorisées à 38,2 et 33,3 fois. Des ratios très exigeants même si la trésorerie nette de la société représente 6,5% de la capitalisation boursière mais qui nous paraissent justifiés par la qualité de cette très belle affaire. Insensible à la conjoncture, elle affiche une trajectoire de performance régulière au gré des cycles, offre une rentabilité élevée (supérieure à 15% après impôt) et un bilan vierge de dettes. Pharmagest Interactive fait partie des rares valeurs de la cote à ne jamais vendre, son titre ne cesse de s’apprécier. On profitera d’un reflux du cours de bourse sous les 55 euros pour se repositionner à l’achat. 

Notre conseil : achetez le titre Pharmagest Interactive sous 55 euros (code : PHA) pour viser un objectif de cours de 65 euros.