Groupe Open : une opportunité ?
Que se passe-t-il sur le titre de cet acteur des services du numérique? Celui-ci perd un peu plus de 7% depuis la publication le 27 mars de comptes annuels pourtant…
Que se passe-t-il sur le titre de cet acteur des services du numérique? Celui-ci perd un peu plus de 7% depuis la publication le 27 mars de comptes annuels pourtant meilleurs que prévu. Il est vrai que son parcours remarquable sur les six derniers mois (23%) et l’atteinte d’un objectif de cours de 38 euros fixé dans notre dernière actualité sur la valeur du 23 janvier ont pu logiquement déclencher des prises de bénéfices assez logiques dans un marché en proie à un manque de visibilité. La question est de savoir s’il faut profiter ce trou d’air pour se repositionner sur un dossier qui ne manque pas d’atouts. La société a en effet surpris positivement en dévoilant une croissance plus forte qu’espérée de 18% de son résultat opérationnel courant à 25,1 millions à partir d’un chiffre d’affaires déjà connu en hausse de 7% à 313,9 millions alimentée en France par la montée en puissance des offres digitales et de transformation numérique des entreprises. La performance reflète un gain significatif de 0,9 point de la rentabilité à 8% alors que les anticipations de marché se situaient davantage autour de 7,7%. L’arrêt des activités déficitaires en Belgique et en Chine a eu un effet mécanique favorable sur la marge et le groupe a profité d’un environnement porteur sur ses métiers pour augmenter le prix de ses prestations tout en parvenant à stabiliser parallèlement le salaire moyen de ses ingénieurs. La suite du compte de résultats est polluée par des charges exceptionnelles de 5 millions liées à l’attribution d’actions gratuites aux salariés et à la dépréciation d’écarts d’acquisition sur la filiale située aux Pays-Bas. Raison pour laquelle le bénéfice net s’est inscrit en recul sensible de 26% à 8,6 millions. Abstraction faite de ces frais non récurrents, il aurait progressé de 25% à 14,3 millions.
Pour cette année et à plus long terme, le management se montre très confiant sur les perspectives de Groupe Open bien positionné, en tous les cas en France, pour répondre à la forte demande de digitalisation des entreprises. En revanche, la cherté des cibles étudiées le rend plus prudent sur sa capacité à atteindre l’objectif d’un chiffre d’affaires de 500 millions visé dans le cadre de son plan stratégique à horizon 2020. Et c’est sans doute un des éléments ayant incité les investisseurs à prendre des profits sur le titre. La question se pose désormais de savoir si l’entreprise sera en mesure de porter sa marge opérationnelle courante à 10% dans trois ans malgré un effet volume visiblement plus réduit. L’ambition reste possible dans un environnement aujourd’hui très favorable aux acteurs du digital comme Groupe Open. Pour cette année, la non récurrence des charges devrait permettre un rebond sensible du résultat net à 15,5 millions. Pour 2019, le marché table sur 17 millions de profit. Des hypothèses valorisées à 18,9 et 17,2 fois, ce qui fait ressortir une prime par rapport à un ratio moyen de 17 fois observé sur les cinq dernières années. La cherté de la valeur doit malgré tout être nuancée sachant que la structure financière très solide de la société faisait apparaître en fin d’année dernière une trésorerie nette de 18,9 millions représentant un peu plus de 6% de la capitalisation boursière. Compte tenu de la nervosité des marchés d’actions, il nous convient d’être prudent et d’attendre un reflux du titre Groupe Open vers 30 euros pour revenir à l’achat.
Notre conseil : attendre un reflux vers 30 euros pour acheter Groupe Open (code : FR0004050300).
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