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Elior : la douche froide !

Encore une mauvaise surprise pour les actionnaires d’Elior ! Le spécialiste de la restauration et des services dans les entreprises et l’univers du voyage a préféré devancer la publication de ses…

Elior Pixabay.com
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Encore une mauvaise surprise pour les actionnaires d’Elior ! Le spécialiste de la restauration et des services dans les entreprises et l’univers du voyage a préféré devancer la publication de ses comptes semestriels, initialement prévue le 29 mai, pour prévenir les marchés que ses objectifs annuels ne seront pas atteints. Que s’est-il passé depuis le dernier communiqué du 25 janvier dans lequel la direction avait confirmé la perspective d’une croissance organique d’au moins 3% du chiffre d’affaires pour l’exercice 2017/2018, avec une stabilité du taux de marge brute d’exploitation et une légère progression du résultat net par action ajusté ? Plusieurs raisons sont avancées : un environnement concurrentiel difficile en restauration collective en France, le niveau élevé de démarrage de nouveaux contrats qui a un effet dilutif temporaire sur les marges, mais aussi les mauvaises conditions climatiques en France, en Italie,  et aux Etats-Unis ou encore les grèves de transport en France. Du coup, la croissance organique du chiffre d’affaires restera inférieure à 3% cette année, tandis que la marge brute et le bénéfice par action ajusté vont baisser. C’est déjà le cas sur le premier semestre puisque sur la période, les facturations à données comparable ont limité leur hausse à 2,9%. Dans le même temps, la marge brute  été ramenée à 6,9%.

En bourse, l’action Elior a logiquement décroché après ces annonces. Elle est même retombée sur des planchers qui n’avaient plus été atteints depuis janvier 2015, autour de 13 euros après avoir déjà connu plusieurs alertes sérieuses au cours des derniers trimestres. Le point de départ des difficultés remonte à juillet dernier, lorsque le président, Philippe Salle avait quitté le groupe suite à des désaccords sur la gouvernance et la stratégie avec l’actionnaire de référence, Robert Zolade (23% du capital). Un événement mal vécu par les investisseurs qui appréciaient beaucoup Philippe Salle. Une nouvelle équipe dirigeante a depuis été constituée autour du directeur général, Philippe Guillemot qui doit préciser en juin prochain un nouveau plan stratégique pour le groupe. Mais les performances d’Elior ont continué à se dégrader, contraignant le groupe à avertir les marchés à deux reprises avant cette troisième salve.

Si certaines difficultés sont temporaires, d’autres comme le contexte concurrentiel, sont plus profondes (Sodexo en a fait aussi les frais) et risquent de peser durablement sur la visibilité du dossier. Il va donc falloir une bonne capacité de persuasion à l’équipe dirigeante lors de la présentation du plan stratégique pour renouer avec la confiance des investisseurs. En attendant, le titre devrait rester sous pression même si les niveaux de valorisation redeviennent abordables. La valeur d’entreprise représente en effet moins de 7 fois l’excédent brut d’exploitation attendu pour l’exercice 2018/2019.

Notre conseil : Elior fait partie de notre sélection du coin du spéculateur. Il est trop tard pour vendre le titre. L’annonce du nouveau plan stratégique en juin pourrait constituer un catalyseur mais ce n’est pas certain. On se contentera de conserver la position pour le moment dans l’attente de nouvelles plus favorables. Code Isin : FR0011950732.

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