ADP dans les starting-blocks
Deuxième plus forte hausse hier de l’indice SBF120, derrière Ingenico, le titre de la plateforme aéroportuaire parisienne (Roissy, Le Bourget et Orly) a profité de l’annonce par le gouvernement Philippe…
Deuxième plus forte hausse hier de l’indice SBF120, derrière Ingenico, le titre de la plateforme aéroportuaire parisienne (Roissy, Le Bourget et Orly) a profité de l’annonce par le gouvernement Philippe du processus de privatisation pour inscrire un nouveau record historique à 197,10 euros. Un temps incertain en raison de la grogne sociale à la SNCF et à Air France, le gouvernement a finalement pris le risque d’engager la vente de ses participations dans trois sociétés dont ADP fait partie aux côtés d’Engie et de la Française des Jeux détenue à 2,62% par Idsud coté en Bourse. Rien n’a pas pour l’instant filtré sur les modalités de la mise sur le marché de la participation majoritaire (50,6%) de l’Etat dans ADP, ni sur le calendrier envisagé. Tout juste sait-on qu’un volet privatisation sera intégré à la loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui sera présentée le 18 juin en conseil des ministres avant d’être examinée en septembre par les députés et les sénateurs. Le gouvernement a semble-t-il pris toutes ses précautions pour éviter d’être accusé de brader les actifs de l’Etat. Ainsi pour ADP, l’idée serait de reprendre les actifs et la maîtrise des réserves foncières de la société et de la transformer en concession pour une durée de 70 ans. A quel prix l’Etat peut-il espérer vendre sa participation de 50,6% dans ADP? Difficile de répondre de façon précise mais sur la base des transactions réalisées dans le secteur des plateformes aéroportuaires, ADP serait valorisé autour de 215 euros l’action. Une chose est sûre, l’Etat va chercher à vendre au plus cher pour récupérer un maximum de liquidités destinées à alimenter le fonds pour l’innovation et l’industrie. Vinci se tient prêt à reprendre ADP dont il détient déjà 8% du tour de table. Le seul risque susceptible de faire annuler l’opération serait un regain de tension sociale dans le pays. Le titre ADP figure à notre sélection du « coin du spéculateur » à un prix de revient de 182 euros (avant la prise en compte du versement du dividende). Nous recommandons à nos abonnés déjà en position de conserver leurs titres. Les autres guetteront un reflux à moins de 185 euros pour acheter la valeur.
Notre conseil : conservez ADP (code : FR0010340141) pour viser un objectif de cours de 215 euros.
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Vinci, des risques politiques excessifs
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A son record historique en Bourse, ce leader mondial des travaux et des concessions vient de dévoiler des comptes annuels une nouvelle fois d'excellente qualité. Son président directeur général, Xavier Huillard, nous livre son analyse et nous fait part de sa confiance sur le long terme.