DLSI : rien à envier aux plus grands !
Le plus petit acteur français côté du travail temporaire n’a pas à rougir de ses performances du premier semestre et semble avoir mieux tiré son épingle du jeu que ses…
Le plus petit acteur français côté du travail temporaire n’a pas à rougir de ses performances du premier semestre et semble avoir mieux tiré son épingle du jeu que ses deux grands concurrents, Groupe Crit et Synergie. Sur la période, son chiffre d’affaires a bondi de 11,1% pour atteindre 109,66 millions d’euros, grâce notamment à une forte percée sur le segment du nucléaire (+65%) et au développement à l’international (Suisse, Luxembourg, Allemagne, Pologne) qui représente 26,3% des facturations. La marge opérationnelle s’est légèrement améliorée (4,8% contre 4,7% un an plus tôt), tandis que le bénéfice a fait un bond de 32,3% pour atteindre 3,48 millions d’euros. Ces chiffres sont d’autant plus satisfaisants que la société, au même titre que tous les acteurs du secteur du travail temporaire en France, a subit la baisse du crédit d’impôt compétitivité emploi (6% de la masse salariale contre 7% auparavant).
Et la deuxième partie de l’année se présente sous de bons auspices puisque la direction indique que les ventes aux mois de juin et juillet ont atteint leur niveau le plus élevé depuis la création du groupe. DLSI semble donc bien parti pour dépasser sa prévision de 230 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’exercice. Au regard du chemin parcouru au premier semestre, le bénéfice annuel pourrait évoluer autour de 7,5 millions d’euros. Une estimation capitalisée à peine 8 fois sur la base des cours actuels, qui fait de DLSI l’acteur le moins cher de son secteur. Groupe Crit affiche en effet un multiple de près de 8,8 fois et Synergie un multiple de 9,6 fois, alors que ces deux concurrents ne sont pas plus rentables que DLSI. Ils jouissent toutefois d’une situation financière un peu meilleure au regard de leur position de trésorerie nette positive à leur bilan, alors que DLSI affichait encore au 30 juin un endettement net de 2,4 millions d’euros.
DLSI conserve malgré tout une marge de manœuvre importante dans la mesure où cet endettement ne représente plus que 5,5% de ses fonds propres. Raison pour laquelle la direction se dit ouverte à des opportunités de croissance externe tant en France que dans d’autres pays d’Europe. Ces développements futurs devraient permettre au groupe d’absorber la réforme du CICE l’année prochaine (il ne sera plus comptabilisé en crédit d’impôt mais comme une baisse de charge) et de continuer d’améliorer sa base de profits. Au-delà de sa valorisation très modérée, le dossier peut comporter une certaine dimension spéculative au regard du caractère familial de l’actionnariat (la famille Doudot est aux commandes et reste l’actionnaire majoritaire).
Notre conseil : nous restons positifs sur le dossier. Des achats sont possibles en dessous de 23 euros avec un objectif de 28 euros. Code Isin : FR0010404368.
Conseils sur Crit
Tous les conseilsGroupe Crit : résilient sur un marché du travail temporaire morose
Le groupe familial compense la faiblesse de son marché par de nouveaux relais de croissance à l’international. Malgré des marges sous pression, le dossier apparait nettement sous-évalué par rapport aux perspectives bénéficiaires et à la trésorerie au bilan.
Synergie protégé par son bilan
Sur un marché de l'emploi tendu où beaucoup de secteurs d'activité restent confrontés à une pénurie de main d'oeuvre, ce cinquième acteur européen du travail temporaire résiste au ralentissement de la conjoncture. Ses perspectives sont très imparfaitement prises en compte sachant que la trésorerie nette de la société représente déjà à elle-seule 35% de la capitalisation boursière.
DLSI, un acteur confidentiel du travail temporaire
Doté d'un petit réseau de plus de 70 agences situées en France, au Luxembourg, en Allemagne et en Suisse, le groupe se montre confiant sur l'année. Une visibilité imparfaitement prise en compte par le marché. La trésorerie nette de l'entreprise représente 53% de la capitalisation boursière.
Synergie, encore un potentiel de rattrapage
Sur un marché du travail tendu, ce cinquième acteur européen en gestion des ressources humaines parvient à tirer son épingle du jeu. Il vise cette année une croissance du chiffre d'affaires et des marges. Des perspectives imparfaitement prises en compte par les investisseurs.