Edenred : quel potentiel?
Le titre de l’ancienne filiale d’Accor, leader mondial des solutions transactionnelles pour les salariés, les entreprises et les commerçants, parvient à remarquablement bien tirer son épingle du jeu dans un…
Le titre de l’ancienne filiale d’Accor, leader mondial des solutions transactionnelles pour les salariés, les entreprises et les commerçants, parvient à remarquablement bien tirer son épingle du jeu dans un marché pourtant volatile et incertain. En hausse de 42% depuis le début de l’année, il fait partie des rares valeurs à évoluer en territoire positif sur un mois ( hausse de pris de 9% contre un recul de 2% pour l’indice SBF120). En cause, le groupe a dévoilé un chiffre d’affaires très correct au troisième trimestre (croissance organique de 14,6% à 313 millions) et s’oriente vers un exercice record malgré une base de comparaison beaucoup plus exigeante sur la fin de l’année. Ce qui ne devrait pas empêcher le dépassement des objectifs annuels visant une progression à périmètre et taux de change constant de 7% des revenus, de 9% du résultat opérationnel et de 10% de la marge brute d’autofinancement. Présent de façon équilibré sur les continents d’Amérique du Sud et d’Europe, le groupe profite du redressement de l’économie brésilienne, un marché important pour Edenred, et de la victoire du nouveau président de droite. Il récolte également les fruits de sa stratégie de diversification sur les solutions de mobilités professionnelles (cartes essences et solutions de péages) et sur le paiement inter-entreprises.
Edenred n’est donc plus une société spécialisée dans les avantages aux salariés (les tickets restaurants, chèques alimentations, garde d’enfants, tickets culture). Ce métier historique représente encore sa principale source d’activité (66%) mais les solutions de mobilités professionnelles montent en puissance (25%) avec les rachats en 2016 du brésilien Embratec et d’UTC en Europe. Dans le domaine du paiement inter-entreprises, les ambitions d’Edenred sont fortes. Après des rumeurs de rachat d’Ingenico, le groupe a jeté son dévolu sur la société américaine CSI pour une somme importante de 600 millions de dollars. C’est cher payé au regard d’un excédent brut d’exploitation de seulement 26 millions de dollars prévu pour cette année, mais le potentiel de la cible est très élevé. Doté d’un portefeuille de 800 clients parmi lesquels figurent des géants internationaux, CSI gère un volume de paiement de 11 milliards de dollars à travers environ 900.000 transactions. Encore peu présent aux Etats-Unis, Edenred va renforcer son exposition avec CSI sur le plus important marché du monde estimé 25000 milliards de dollars transactions interentreprises. L’opération s’inscrit parfaitement dans le plan stratégique « Fast Forward » présenté fin 2016 et visant à accélérer la transformation d’Edenred. Celui-ci peut encore mobiliser entre 1 et 1,5 milliard à d’autres opérations de croissance externes.
A 31,1 et 27,3 fois les profits estimés pour cette année et 2019, le titre est loin d’être donné en relatif par rapport au reste du marché et en absolu face à un ratio moyen de 24,3 fois observé sur la période 2011-2017. Il nous semble plus prudent de ne pas se précipiter sur le dossier et d’attendre un reflux du cours de bourse au-dessous des 30 euros.
Notre conseil : attendez un recul du titre à moins de 30 euros pour l’acheter (code : FR0010908533).
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