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Bic : vers un rebond durable?

Plus forte hausse sur un mois de l’indice SBF120, le titre de cet acteur mondial bien connu spécialisé dans les produits de grand consommation jetables (papeterie, briquets et rasoirs) défie…

Bic Pixabay.com
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Plus forte hausse sur un mois de l’indice SBF120, le titre de cet acteur mondial bien connu spécialisé dans les produits de grand consommation jetables (papeterie, briquets et rasoirs) défie la sinistrose des marchés avec un rebond de près d’un quart de sa capitalisation sur les 30 derniers jours alors que parallèlement son indice de référence a cédé près de 3%. Il convient malgré toute de replacer cette surperformance du titre Bic au sein d’un contexte très défavorable à ce groupe familial depuis trois ans maintenant en raison d’une vive concurrence observée sur deux de ses trois métiers : les briquets et les rasoirs, ce qui l’a incité à massivement investir dans les dépenses de communications et dans l’innovation pour lancer des produits différençiants. Reste que cet effort a un coût et pèse depuis 2015 sur les marges et les résultats du groupe, entraînant logiquement le titre dans une spirale baissière. Au point de voir celui-ci inscrire le 11 octobre un plus bas depuis plus de six ans à 71,80 euros avant une brutale inversion de tendance à la faveur de comptes meilleurs que prévu au troisième trimestre.

D’un montant de 477,5 millions (contre 465 millions estimés), le chiffre d’affaires a renoué en publié avec une croissance de 1,2% malgré les effets de change toujours négatifs et traduit une accélération de la dynamique interne (+5,2%) liée à la performance du pôle papeterie, qui profite traditionnellement à cette époque de l’année de l’impact des rentrées scolaires, et d’une reprise des ventes également des briquets et des rasoirs à périmètre et change constants en raison d’une base de comparaison moins exigeante. Ce qui n’a pas empêché le résultat d’exploitation normalisé de continuer de baisser de 7,7% à 76,8 millions, faisant apparaître une nouvelle dégradation de 1,5 point de la marge à 16,1% imputable au double effet négatif du prix des matières premières et des dépenses de soutien aux marques. En cumulé depuis le début de l’année, le résultat d’exploitation normalisé accuse un repli de 12% à 265 millions pour un chiffre d’affaires de 1,44 milliard (-6,9%), reflétant une érosion de 1,1 point de la marge à 18,4%.  Mais sur le dernier trimestre, le groupe semble s’attendre à une poursuite de la reprise de la croissance des ventes puisqu’il n’a pas hésité à renouveler ses objectifs visant pour l’ensemble de l’exercice une dynamique interne de 1% à 3% de l’activité (contre +0,3% en cumulé à fin septembre).  Au niveau de la rentabilité, les attentes se situent dans une fourchette comprise entre 17% et 18% (contre 19,8% en 2017), soit encore une érosion assez sensible. 

A plus long terme, l’environnement va rester difficile pour Bic sur les briquets et les rasoirs puisque le marché n’anticipe pas de véritable inversion de tendance sur le résultat opérationnel et le chiffre d’affaires avant 2020. Un début de stabilisation est attendu l’an prochain mais demande confirmation. Raison pour laquelle nous considérons qu’à 17,3 et 17,1 fois les profits escomptés pour cette année et 2019, le titre n’est pas vraiment bon marché même s’il convient de prendre en compte la capacité de l’entreprise à générer d’importants flux nets de liquidité et à disposer d’une trésorerie nette estimée en fin d’année à 209 millions qui représente à elle-seule un peu moins de 5% de la capitalisation. Comparé à un ratio moyen de 17,8 fois observé sur la période 2011-2017, le titre affiche des multiples en ligne avec son historique, ce qui ne paraît pas prendre en compte les difficultés concurrentiels et de contrefaçons que le groupe rencontre. 

Aussi recommandons-nous à nos abonnés la plus grande prudence sur le titre. 

Notre conseil : restez à l’écart du titre (code : FR0000120966).

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