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Les catalyseurs de Vivendi sont toujours là

La filiale de musique, UMG continue de tirer la croissance du groupe et voit sa valeur augmenter trimestre après trimestre. Les actionnaires ont approuvé la possibilité d’un programme de rachat d’actions qui pourrait permettre à Bolloré de continuer de monter au capital.

Orange Pixabay.com
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La mayonnaise concoctée par Vivendi continue de prendre. Elle consiste à mettre en lumière les qualités de sa filiale de musique, UMG, pour en tirer le meilleur prix dans le cadre d’une prochaine ouverture de son capital (jusqu’à 50%) à des investisseurs. « Le processus de sélection des banques partenaires possibles et des conseils sur cette opération devrait se terminer prochainement » a déclaré le management de Vivendi à l’occasion de la publication du chiffre d’affaires du premier trimestre. Il existe aujourd’hui une grosse incertitude sur la valorisation d’UMG. Certains analystes financiers valorisent cette société à 25 milliards d’euros, d’autre à plus de 30 et le chiffre de 40 milliards a même circulé. Cela va bien entendu dépendre des performances de la filiale qui sont restées de très bonne qualité au premier trimestre 2019 puisque son chiffre d’affaires  a progressé de 18,8% sur la période, grâce à la hausse des revenus liés aux abonnements et au streaming (+28,1%), mais aussi, une fois n’est pas coutume, aux ventes physiques (+20,8%). Si UMG maintient un tel rythme, sa valorisation sera probablement plus proche de 30 ou de 40 milliards d’euros que 25 milliards.

 Les actionnaires en sauront plus d’ici quelques semaines. En attendant, ils viennent d’autoriser la direction à mettre en œuvre un programme de rachat d’actions susceptible de porter jusque 25% du capital de Vivendi au prix unitaire de 25 euros, soit un niveau inférieur au cours de bourse actuel. Toute la question est de savoir si le groupe Bolloré, principal actionnaire de Vivendi, avec 26% du capital, y participerait. Car s’il décidait de ne pas apporter ses titres à l’offre, sa participation augmenterait mécaniquement sans bourse délier. Bolloré pourrait ainsi détenir plus de 34% du capital de Vivendi. Un seuil qui l’obligerait normalement à lancer une OPA. Sauf si les autorités boursières l’en dispensent, comme ce fut le cas en 2012 avec Havas suite au rachat d’actions mené par le groupe publicitaire, aujourd’hui propriété de Vivendi après avoir été directement détenu par Bolloré. Dans une telle hypothèse, Bolloré exercerait un contrôle total sur Vivendi, sans avoir payé la moindre prime aux actionnaires minoritaires, ce qui pourrait les faire grincer des dents.

 

Canal+ continue de perdre des abonnés en France

 

En attendant les grandes manœuvres capitalistiques, les fondamentaux de Vivendi évoluent donc favorablement grâce à UMG. Car du côté du pole télévision, la situation est plus difficile. Le chiffre d’affaires du groupe Canal+ a reculé de 3,6% au cours du premier trimestre, toujours à cause de la baisse du portefeuille d’abonnés en France. Cela ne devrait cependant pas empêcher Canal+ de redresser ses comptes en 2019 grâce aux baisses de coûts. De son côté, Havas a renoué en ce début d’année avec une légère croissance organique de son chiffre d’affaires (+0,1%) après un repli de 1,7% sur la même période de l’an dernier. Quant à la nouvelle filiale d’édition, Editis, sa consolidation depuis le 1er février dernier apporte une contribution de 89 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le début d’année a été timide, mais le deuxième semestre s’annonce plus soutenu grâce à la réforme des programmes des lycées.

Que ce soit sur un plan fondamental ou sur un plan plus spéculatif, les catalyseurs du titre Vivendi restent donc intacts. L’évolution du titre à court terme dépendra surtout du prix retenu pour l’ouverture du capital d’UMG et de bonnes surprises ne doivent pas être exclues à ce niveau.

Notre conseil : nous restons positifs sur Vivendi qui nous semble encore sous-évalué par rapport à la vraie valeur des actifs au bilan. Viser 30 euros. Code Isin : FR0000127771.

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