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Le moment de revenir sur le titre Vicat?

Ce cimentier, contrôlé à 60,7% par les familles Vicat et Merceron, se montre confiant sur le redressement de sa rentabilité affectée ces dernières années par les difficultés des marchés de la construction en France, en Turquie et en Egypte. Proche de ses plus bas sur cinq ans, le titre décote fortement.

Vicat-Pixabay.com
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Faut-il croire au rebond de l’action Vicat ? Au moment où les investisseurs semblent redécouvrir depuis quelques jours les actions de sociétés au profil cyclique (automobile, banque, industrie) au détriment des valeurs de croissance réputées pour leur visibilité et leur caractère plus défensif, le titre Vicat est entouré. Le rebond demeure toutefois fragile puisque le titre demeure à proximité de son plus bas sur cinq ans inscrit le 13 août à 37,80 euros. La contreperformance reflète les difficultés de la société rencontrées depuis 2012. Son excédent brut d’exploitation et son bénéfice d’exploitation sont restés stables sur la période 2012-2018 à partir d’un chiffre d’affaires en progression 12,6% à 2,58 milliards (contre 2,29 milliards en 2012). L’érosion de la rentabilité est liée à la dégradation du marché français de la construction pendant plusieurs années et à l’inflation des prix de l’énergie ainsi qu’aux tensions politiques et économiques dans deux pays à risque : la Turquie et l’Egypte où le groupe subit à la fois la chute de la devise locale et des volumes.

Au premier semestre, la situation de Vicat semble s’être stabilisée. Retraité de l’indemnité compensatoire de 10,6 millions reçue l’an dernier aux Etats-Unis, la marge brute d’exploitation s’est redressée de 0,3 point à 17% à partir d’un chiffre d’affaires quasi stable (-0,6%) à périmètre et change constants et en très légère hausse de 4,6% en intégrant la nouvelle filiale brésilienne, Ciplan, acquise en début d’année. Dans le détail, les très bonnes performances opérationnelles enregistrées en France, en Inde, au Kazakhstan et dans une moindre mesure aux Etats-Unis ont permis d’absorber les difficultés en Turquie, en Egypte et plus modestement en Suisse. Le repli limité de 5,6% du résultat net à 46 millions (hors indemnités aux Etats-Unis) provient d’une hausse des frais financiers relative à l’augmentation logique de l’endettement net consécutive au financement de l’acquisition du brésilien Ciplan.

Vers un meilleur second semestre

Pour l’ensemble de l’année, la direction, pourtant réputée conservatrice, se montre plutôt optimiste. Elle table en effet sur « une nette amélioration de son excédent brut d’exploitation et une progression de son résultat net ». Elle compte sur deux catalyseurs : la diminution des coûts de l’énergie à partir du second semestre et une bonne orientation de la plupart de ses marchés à l’exception de la Turquie et l’Egypte. L’environnement en Suisse et au Brésil va se redresser et il y aura moins de concurrence sur les prix en Inde.

Cela pourrait conduire selon le consensus des analystes financiers à une progression de respectivement 20,2% de l’excédent brut d’exploitation à 523 millions et de 24,5% du bénéfice opérationnel à 279 millions à partir d’une hausse de 9% des ventes à 2,81 milliards.

Des hypothèses valorisées à 11,3 fois cette année et à 9,8 fois en 2020, ce qui n’est vraiment pas cher au regard d’un ratio moyen de 18,1 fois observé sur la période 2012-2018. Autre facteur de sous valorisation du titre : il décote de 25,9% par rapport aux fonds propres de la société espérés en fin d’année à 2,47 milliards.

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Notre conseil : achetez Vicat à 40 euros (code : FR0000031775) pour viser un objectif de cours de 50 euros.

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