La compagnie industrielle et financière d’entreprise renoue avec la croissance
Après deux années difficiles, la CIFE a renoué avec une dynamique positive sans parvenir à effacer totalement les pertes de son activité BTP. Le titre reste très décoté par rapport aux fonds propres et au regard de la trésorerie pléthorique au bilan.
L’horizon semble enfin se dégager pour l’entreprise familiale spécialisée dans le BTP et l’immobilier. Après deux années éprouvantes, le chiffre d’affaires a repris le chemin de la hausse dans des proportions intéressantes au premier semestre 2019 (+25,9%). Mais visiblement pas suffisantes pour éponger totalement les pertes du pôle BTP (95% de l’activité) dont les comptes se sont certes redressés mais en restant dans le rouge à hauteur de -1,2 million d’euros contre -7,3 million un an plus tôt. Si le résultat opérationnel total et le bénéfice net sont repassés dans le vert (respectivement +1,7 million d’euros et +1,74 million), c’est grâce à une plus-value de 2,95 millions d’euros enregistrée sur la vente d’un actif immobilier. L’activité immobilière (5% de l’activité) enregistre ainsi un profit de 3 millions d’euros contre 0,4 million un an plus tôt.
Il est donc encore trop tôt pour parler de retournement d’autant que le carnet de commandes de l’activité travaux au 30 juin 2019 reste stable par rapport à l’an dernier à la même époque et qu’il diminue même de 10% par rapport au début de l’année. Au vu de ces éléments, la direction vise une hausse augmentation de 15% du chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année avec un retour à l’équilibre du résultat opérationnel sur affaires. Pour viser plus haut, il faudrait que la Compagnie Industrielle et Financière d’entreprise (CIFE) bénéficie d’une conjoncture plus favorable, ce qui n’est pas acquis, sauf si la France déroge aux principes de l’orthodoxie financière et profitant des taux d’intérêts bas pour laisser filer ses déficits. Une telle hypothèse ne peut être exclue, mais une certaine prudence s’impose tout de même au regard des difficultés rencontrées par la CIFE ces dernières années.
Un trésor de guerre de 44 millions d’euros
Heureusement, la société contrôlée majoritairement par la famille Tardy a de quoi rester sereine. Son bilan très solide constitue son principal atout. Il fait ressortir au 30 juin une position de trésorerie nette de 44 millions d’euros équivalente à 90% de la capitalisation boursière. A cela s’ajoutent des immeubles de placements comptabilisés au bilan pour 5,3 millions d’euros. Quant aux fonds propres, ils dépassent 91 millions d’euros alors que la capitalisation boursière atteint à peine 50 millions. La décote est donc importante, mais les catalyseurs en faveur u titre restent faibles malgré tout, sauf à penser que la famille Tardy vendra un jour ses intérêts à un groupe de BTP plus important. Cette perspective ne peut être écartée, mais elle ne semble pas s’imposer à court terme.
Pour faire patienter ses actionnaires, la CIFE a distribué cette année un dividende symbolique de 0,60 euro par action malgré des résultats déficitaires l’an dernier. Un nouveau geste pourrait être fait l’an prochain, mais la direction a toujours refusé de distribuer le trésor de guerre aux actionnaires. Sur la base du dernier coupon versé, le rendement du titre reste limité à 1,2%.
Notre conseil : le dossier CIFE apparait faiblement valorisé mais présente aussi une faible visibilité. Il reste réservé aux investisseurs patients qui miseront à terme sur un changement de contrôle. Code Isin : FR0000066219.
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