Bouygues : la qualité au rendez-vous
Le conglomérat familial spécialisé dans la construction, les télécoms et la télévision dévoile au troisième trimestre des comptes meilleurs que prévu et renouvelle sa confiance dans ses perspectives à moyen terme. De quoi sécuriser un rendement attractif de 4,2%. A 13,3 et 12,5 fois les profits pour cette année et 2020, le titre décote sur sa valorisation normative.
On garde le meilleur pour la fin! Parmi les dernières sociétés du CAC 40 à publier ses performances du troisième trimestre, Bouygues a surpris favorablement le marché en dévoilant des chiffres meilleurs que prévu. En hausse de 30,3%, le résultat opérationnel courant est ressorti à 1,12 milliard en cumulé sur les neuf premiers mois (contre 1,08 milliard anticipé) à partir d’un chiffre d’affaires en progression de 9,4% à 27,6 milliards (+5,1% à périmètre et taux de change) tandis que le bénéfice net s’est apprécié de 10% à 848 millions bien au-delà des 790 millions espérés par le marché. La publication traduit une amélioration assez sensible de 0,7 point de la marge opérationnelle courante à 4,1% à laquelle tous les métiers du groupe ont contribué. Pénalisé l’an dernier dans la construction par des problèmes d’exécution de chantier et dans le rail par les grèves et une trop forte dépendance à la SNCF, le groupe est parvenu à restaurer sa profitabilité sur ses métiers historiques. Dans les télécoms, la stratégie de gain de parts de marché associée à une stricte discipline sur les coûts permet une poursuite de la hausse de 1,6 point de la hausse de la rentabilité brute d’exploitation à un niveau record de 30,9%. Enfin chez TF1, la maîtrise du coût de la grille des programmes et la non récurrence de l’investissement dans la retransmission de la coupe du monde de football de l’été 2018 a facilité le rebond sensible de la marge opérationnelle courante à 11,4%.
La décote de valorisation n’est pas justifiée
Le groupe se montre très confiant sur ses perspectives à court et moyen terme. Dans la construction, son carnet de commandes de 32,5 milliards lui offre une visibilité d’un peu plus d’un an de chiffre d’affaires tandis que chez Bouygues Télécom, l’ambition est de générer 300 millions de flux nets de trésorerie en fin d’année. A un horizon de deux ans et pour l’ensemble des trois métiers (construction, télécom et télévision), l’objectif vise à dégager des flux de liquidité de plus de 1 milliard. Ce qui, compte tenu de l’effort d’investissement important poursuivi dans les télécoms dans le déploiement du réseau (fibre et mobile) et bientôt dans la 5G, constitue une solide performance de nature à renforcer une structure financière déjà très solide (l’endettement net devrait revenir à 29% des fonds propres en fin d’année avec la réduction de la participation dans Alstom). Le groupe a ainsi largement les moyens de saisir des opportunités de croissance externe dans ses métiers ou d’élargir ses compétences tout en assurant de la visibilité à ses actionnaires sur la distribution du dividende. Sur la base du dernier coupon de 1,7 euro par action, le rendement ressort à un niveau très attractif de 4,2% au regard de l’absence de rémunération des emprunts d’Etat français à dix ans pour un degré de risque moins important, Bouygues étant beaucoup mieux géré que la France.
A 13,3 et 12,5 fois les profits pour cette année et 2020, le titre demeure bon marché et continue d’afficher une décote par rapport à un ratio moyen de 15,1 fois observé sur la période 2012-2018. Nous restons confiants dans le potentiel du titre à repasser au-dessus du prix de revient (40,81 euros) de notre position prise dans le cadre de la rubrique du « coin du spéculateur » pour peu que le marché continue de bien se tenir dans son ensemble. Aussi recommandons-nous à nos abonnés de conserver bien précieusement leurs titres. Les autres attendront un reflux vers 35 euros pour acheter la valeur.
Notre conseil : conservez Bouygues (code : FR0000120503) pour viser un objectif de cours de 46 euros.
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