Première victoire importante remportée hier par le géant mondial des services informatiques et transformation numérique des entreprises contre le fonds américain, Elliott, devant les tribunaux. Mandatée par Elliott, l’association de défense des actionnaires (l’ADAM) représentée par Colette Neuville avait demandé à la Cour d’appel de Paris de suspendre l’OPA lancée depuis le 16 octobre par Capgemini au prix de 14 euros au prétexte que la justice doit se prononcer en mars prochain sur le fond de l’affaire, concernant  les conditions financières insuffisantes de l’offre et des défaillances dans la gouvernance d’Altran ayant conduit à accepter un prix aussi faible. La justice a débouté l’Adam estimant que le recours déposé sur le fond n’était absolument pas suspensif de l’OPA. Par conséquent, l’Autorité des marchés financiers (AMF) devrait fixer très rapidement une date de clôture de l’offre ouverte depuis le 16 octobre. Celle-ci devrait prendre fin le 22 janvier. 

Elliott réclame une OPA à 18 euros sur Altran

Rappelons que sa réussite est conditionnée à l’obtention par Capgemini d’au moins 50% du capital d’Altran. Restera encore à attendre le rendu de la Cour d’appel de Paris en mars prochain sur le fond et savoir si la réglementation a bien été respectée et si le prix valorise correctement les fondamentaux d’Altran. En montant au tour de table d’Altran avec 13% des titres, le fonds activiste Elliott tente de faire pression sur Capgemini et lui réclame un relèvement du prix de l’OPA jusqu’à 18 euros. La bataille risque d’être encore longue et il nous a semblé inutile à nos abonnés d’immobiliser des liquidités pendant des mois sur un dossier pour grappiller quelques euros. Aussi continuons-nous de leur recommander de vendre directement leurs titres sur le marché au-dessus du prix d’OPA de 14 euros. 

Notre conseil : vendez Altran à 14,2 euros (code : FR0000034639)