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Ipsen, le coup de grâce

Ce laboratoire familial spécialisé en oncologie et sur les maladies rares a été contraint de suspendre l’ensemble des développements du Palovarotene, un médicament destiné à traiter les maladies osseuses très invalidantes et racheté au printemps dernier pour 1 milliard d’euros.

Sanofi Pixabay.com
Sanofi Pixabay.com

Les actionnaires d’Ipsen ne sont pas au bout de leurs peines. Après avoir vu la capitalisation boursière fondre de 25% depuis mi-juillet sur des craintes que le traitement vedette du laboratoire, le Somatuline, contre les tumeurs neuroendocrines, ne soit concurrencé par l’arrivée de génériques en Europe et à partir de 2021 aux Etats-Unis, une fois les brevets tombés dans le domaine public, le titre vient à nouveau de perdre 25% sur la seule journée de vendredi dernier. En cause, l’agence IDMC (independent data monitoring committee) vient de recommander l’arrêt du développement du Palovarotene, un médicament très prometteur pour soulager les patients atteints de maladies osseuses très invalidantes. Ce traitement devait faire l’objet d’une procédure accélérée de mise sur le marché à partir du second semestre 2020 et devait constituer un solide relais de croissance au même titre que d’autres médicaments anti-cancéreux (Cabometyx et l’Onivyde) et réduire l’exposition d’Ipsen au Somatuline. Le Palovarotène fait partie du portefeuille de recherche & développement de la nouvelle filiale américaine, Clementia Pharmaceuticals, rachetée au printemps dernier pour un peu plus de 1 milliard d’euros et qui constituait la plus grosse acquisition réalisée par Ipsen. 

Le put turbo conseillé mi-décembre gagne 36%

Il s’agit donc d’une très mauvaise nouvelle pour le laboratoire dont l’ancien directeur général, David Meek, qui a quitté l’entreprise mi-décembre, est tenu pour responsable. Le groupe doit publier le 13 février ses comptes annuels et devrait à cette occasion abandonner les objectifs moyen terme de son plan à horizon 2022 visant un chiffre d’affaires de 3,2 milliards (contre 2,61 milliards espérés en 2019) et une marge opérationnelle courante supérieure à 32% (contre 30% estimée l’an dernier). Le pire est que la relation de confiance avec les investisseurs est désormais rompue et qu’il faudra du temps avant que le laboratoire retrouve de la visibilité. Cela ne constitue pas vraiment une surprise. Nous avions sorti la valeur de notre portefeuille d’actions françaises à l’automne sur les niveaux de 92 euros et avions dans une analyse sur le titre publiée sur ce site le 11 décembre alerté nos abonnés sur les risques d’une chute de l’action à 62 euros. Nous y sommes et ceux qui ont suivi notre « conseil dérivés de bourse » posté sur le site le 18 décembre dans lequel nous recommandions de prendre un put turbo émis par Commerzbank (code : DE000CU36BE3) gagnent 36% sur la base d’un cours d’achat de 1,72 euro. Ils peuvent désormais vendre le turbo. Les autres abonnés resteront à l’écart d’Ipsen. 

Notre conseil : restez à l’écart d’Ipsen (code : FR0010259150).

 

 

Conseils sur Ipsen

Tous les conseils

Ipsen : des relais de croissance prometteurs

Le laboratoire a été sanctionné par les marchés malgré le relèvement de ses prévisions annuelles et une belle avancée dans le développement de son portefeuille de médicaments qui pèse temporairement sur les marges. La valorisation est toujours aussi modérée malgré un bilan sans dette.

Ipsen : des relais de croissance prometteurs

Le groupe biopharmaceutique s’attend à une nouvelle érosion de ses marges en 2024 en raison de dépenses accrues en recherche et développement et des coûts de lancements de quatre nouveaux produits destinés à soutenir la croissance future. Le dossier reste faiblement valorisé dans la perspective d’une accélération des résultats dès 2025 et au regard de la robustesse du bilan.

Ipsen : un pipeline qui tient la route

Le groupe biopharmaceutique dispose de relais de croissance suffisants pour compenser la concurrence de son produit phare Somatuline par les génériques. A commencer par les produits de sa nouvelle filiale Albireo. Le dossier reste faiblement valorisé au regard des perspectives de croissance et de la trésorerie au bilan.

Ipsen, en phase de reconquête

Le laboratoire pharmaceutique peine encore à convaincre les marchés de sa capacité à compenser l’effet négatif du lancement d’un générique des deux côtés de l’Atlantique sur son médicament phare. Il devrait y parvenir à mesure que son nouveau plan stratégique sera déployé. Son activité au premier trimestre s’est révélée très solide.

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