La Française des Jeux recueille tous les suffrages
Dans un environnement devenu plus incertain pour cause d’épidémie de coronavirus, les atouts défensifs de l’ancienne Loterie nationale séduisent les investisseurs. Peut-on encore acheter ? Notre réponse.
Actualité porteuse pour la Française des Jeux (FDJ). Privatisé le 21 novembre dernier, l’exploitant de jeux de hasard (Loto, Euromillions, Parions Sport, Millionnaire…) vient de réussir son premier grand test sur le marché parisien. La publication des résultats annuels s’est en effet soldée par une pluie de bonnes nouvelles. A partir d’une forte augmentation de 8% des revenus consolidés (1,96 milliard d’euros), supérieure à la croissance historique, l’excédent brut d’exploitation a bondi de 9%, pour atteindre 346 millions, traduisant une stabilité de la marge à 17,7%. Même s’il se contracte de 21,9% à 133 millions – pour cause de frais non récurrents d’introduction en Bourse –, le bénéfice net est ressorti en ligne avec les attentes. Quant aux mises des joueurs, elles ont augmenté de 9% pour atteindre le niveau record de 17,2 milliards d’euros. C’est bien davantage que la progression moyenne annuelle de la période 1994-2018, qui s’élève à +5%. L’enrichissement de l’offre et l’intérêt marqué des joueurs pour des sports comme le tennis ou le rugby expliquent cette dynamique. Mais la (très) bonne surprise de cette publication provient du relèvement des objectifs pour 2020. Grâce à une croissance des mises et du chiffre d’affaires escomptée à plus de 5%, la FDJ compte désormais dégager sur l’exercice en cours une marge supérieure à 20%, en nette amélioration par rapport au millésime écoulé. La génération de trésorerie suivrait aussi une pente ascendante, reflétant l’efficacité de la gestion et du modèle.
Un statut de valeur refuge conforté
Voilà qui permet en tout cas de prévoir un sérieux coup de pouce sur le dividende à l’avenir sachant que la politique de distribution prévoit de redonner 80% des profits aux actionnaires. Pour 2019, le coupon a été fixé à 0,64 euro par action, stable par rapport à l’année précédente, soit une rémunération d’un peu plus de 2% au cours actuel. Mais il y a fort à parier que ce coupon sera significativement augmenté en 2020. Et pour cause, le bénéfice par action est prévu par le consensus des analystes à 1,14 euro, en hausse de plus de 60% sur un an. Sans surprise, le titre FDJ a très bien réagi à ces annonces. Face à la menace d’une crise sanitaire majeure liée au virus chinois, les investisseurs ont tout naturellement érigé l’ancienne Loterie nationale en valeur refuge. D’où la hausse du titre depuis le début de l’année, qui atteint 25% à comparer à une très légère progression pour le CAC 40. La stratégie limpide invite à l’optimisme. La FDJ a encore de belles réserves de croissance, grâce au digital et à l’innovation. En Bourse, avec l’envolée intervenue ces derniers jours, le titre se traite sur la base d’un multiple de 26 fois le bénéfice net prévu en 2020. C’est relativement élevé dans l’absolu mais pas excessif si l’on considère l’exceptionnelle visibilité sur les résultats. Nous pensons dès lors qu’il convient de conserver la FDJ en portefeuille. Un retour dans la zone des 25 euros offrirait une porte d’entrée intéressante pour acheter ou renforcer.
Notre conseil : on tient la position sur cette valeur défensive, en guettant une consolidation pour renforcer. Rappelons que les actionnaires fidèles de la FDJ recevront, en mai 2021, une action gratuite pour dix anciennes souscrites. Code Isin : FR0013451333.
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