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Ipsos : un risque coronavirus non négligeable

Après avoir accéléré la cadence en fin d’année dernière, ce spécialiste des études par sondage confirme ses prévisions pour 2020 tout en émettant une réserve sur l’impact du coronavirus. En cause, son exposition au marché chinois.

Ipsos Pixabay.com
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Changement de décor pour Ipsos. Au rattrapage opéré ces derniers mois succède un épisode de (forte) volatilité, en phase avec la variation récente des indices. Ainsi, le titre de ce champion mondial de l’élaboration et de la diffusion d’études par enquêtes est redescendu la semaine dernière sous les 30 euros pour afficher désormais un bilan quasiment stable depuis le premier janvier. Les réalisations de la société ne sont pas en cause. Bien au contraire, Ipsos a contenté les investisseurs lors de son récent point annuel qui fait ressortir une croissance du chiffre d’affaires de 14,5% à 2 milliards d’euros, dont une progression de 3,8% à données comparables – soit le meilleur score depuis 2011. Avec une activité en hausse de 5,6% en organique, le quatrième trimestre a été particulièrement dynamique, reflet du succès du plan « Total Understanding ». Pour rappel, cette feuille de route vise à faire grossir la part des « nouveaux services » (données en temps réel, assistance aux clients…) et à mieux utiliser les nouvelles technologies (Big data, intelligence artificielle…).

En élargissant son offre et en collant au plus près des besoins de ses clients, Ipsos renoue avec des tendances d’activité favorables tout en maintenant sa marge opérationnelle sur des niveaux élevés, à 9,9%. Le fait marquant de 2019 a été sans nul doute l’intégration en année pleine des quatre divisions globales de solutions d’études personnalisées de GfK, dont la contribution au chiffre d’affaires a été de 175 millions d’euros. Alors que ces activités étaient moins rentables que celles d’Ipsos, leur entrée dans le périmètre a eu un impact dilutif. Mais ce différentiel devrait vite être résorbé. Dès 2020, selon les prévisions des dirigeants qui auront de ce fait réussi leur pari sur cette acquisition d’envergure.

L’inconnue du coronavirus

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Ipsos s’attend à une nouvelle année de croissance sur l’exercice en cours. La firme s’estime en mesure à ce stade de préserver la réalisation de ses objectifs pour 2020 : 2% à 4% de croissance organique et une marge opérationnelle nettement supérieure à 10%, de sorte que l’objectif de 11% fin 2021 soit atteignable. Cette prévision comporte cependant une bonne dose d’incertitude liée à la crise sanitaire actuelle. Ipsos ne dit pas autre chose en indiquant que ces anticipations annuelles seront réévaluées et saisonnalisées au plus tard fin avril à l’occasion de la publication des résultats du premiers trimestre 2020. Le spécialiste des études et sondages est en effet assez bien implanté en Asie-Pacifique, zone qui représente 19% de ses revenus. Et la Chine à elle seule pèse 7,5% des ventes. Alors que l’économie de l’empire du milieu a été à l’arrêt plusieurs semaines, l’impact direct devrait être visible dans les performances du début d’année. Mais il convient aussi de tenir compte des difficultés que pourraient connaître les entreprises clientes d’Ipsos dans d’autres géographies. Bref, la visibilité est à ce stade limitée, même si le groupe fait preuve de réactivité en prenant des mesures de réduction de ses coûts en Chine. Il n’est malgré tout pas impossible que les prévisions des analystes, assez optimistes, soient rabotées ces prochains mois, ce qui générerait des vents contraires sur le titre. La faible valorisation pourrait cependant constituer un parachute à la baisse : Ipsos se traite sur la base de 10 fois son bénéfice net réalisé en 2019, en-dessous de la moyenne historique, et à peine au-dessus de la valeur des fonds propres (1,1 milliard d’euros). De quoi inviter à l’optimisme à moyen-long terme.

Notre conseil : conservez l’action Ipsos conseillée précédemment sur ce site 20% plus bas. Code Isin : FR0000066722.

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