Vallourec : une augmentation de capital compromise
Relégué au rang de penny stock en bourse, cet leader mondial des tubes sans soudure à destination de l’industrie pétrolière ne pourra pas lever les 800 millions d’euros d’argent frais envisagé avant l’été. La viabilité de la société se pose même si la puissance publique pourrait voler à son secours.
Vallourec joue de mal chance. Son président sortant, Philippe Crouzet, souhait avant son départ (le 16 mars) faire table rase des difficultés rencontrées par l’entreprise sous son mandat (déjà une augmentation de capital de 1 milliard réalisée en avril 2016) en annonçant une nouvelle levée d’argent frais avant l’été de 800 millions et permettre à son successeur, Edouard Guinotte, de repartir sur des bases plus saines. L’actualité récente avec la pandémie du coronavirus et le choc pétrolier provoqué par la guerre déclarée entre l’Arabie Saoudite et la Russie complique sérieusement l’assainissement de la structure financière de Vallourec. Pis, avec un prix du baril revenu à 30 dollars, sa survie est clairement engagée. Et il y a urgence puisqu’avec des cours du pétrole à 60 dollars, la société était à peine parvenue l’an dernier à ne plus consommer de trésorerie (-41 millions) et à stabiliser son endettement net pour la première fois depuis la précédente crise pétrolière de 2014. Vallourec menace de ne plus respecter les engagements pris avec ses banques créancières. Si compte tenu des circonstances exceptionnelles, celles-ci devraient se montrer conciliantes à court terme avec Vallourec et lui assurer la liquidité nécessaire à son fonctionnement, se posera la question de sa recapitalisation.
Le consensus des analystes financiers n’a pas encore abaissé leurs prévisions
Or, la société ne sera pas en mesure de solliciter le marché et il faudra donc que l’Etat français, déjà à son tour de table à travers la Bpi France (14,56% du capital), lui vienne en aide. Le consensus des analystes financiers agrégé par Factset n’a pas encore pris la mesure de la nouvelle crise pétrolière sur Vallourec puisqu’il table pour cette année sur une accélération du redressement de l’excédent brut d’exploitation à 474 millions (contre 347 millions en 2019) et sur un retour à un premier bénéfice d’exploitation de 175 millions (après une perte de 17 millions l’an dernier). Aussi recommandons-nous à nos abonnés, même les plus téméraires et les spéculatifs, de rester à tout prix à l’écart du dossier.
Notre conseil : restez à l’écart de Vallourec.
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