Bouygues : la pression était trop forte
Après sa filiale de média, TF1, le célèbre holding familial présent dans la construction, la télévision et les télécoms a dû se résoudre à supprimer son dividende qui comprenait une partie exceptionnelle. La pression du gouvernement était devenue trop forte.
C’était prévisible et malheureusement Bouygues a annoncé la suspension de son dividende. La pression du gouvernement était devenue trop forte et face au recours du groupe aux mesures de chômage partiel en France dans ses activités de construction, chez TF1 et sans doute également dans sa filiale Bouygues Télécom, il ne lui était plus possible de maintenir sa décision en matière de distribution. C’est dommage puisque cette année était proposé au titre du dernier exercice 2019 le versement d’un coupon de 2,60 euros par action comprenant une partie exceptionnelle de 0,9 euro par action qui avait été décidée après la cession de la moitié de la participation dans Alstom pour 1,4 milliard (en intégrant les dividendes perçus l’an dernier) et la nette réduction de l’endettement net ramené à 19% des fonds propres. Ce n’est pas donc d’éventuelles inquiétudes sur la surface financière du groupe qui l’a incité à reconsidérer sa position sur le dividende mais l’environnement actuel et la pression politique. D’ailleurs, le groupe le dit lui-même. Il dispose « d’un très fort niveau de liquidités » avec 11,6 milliards de trésorerie disponible.
Le titre décote sur les fonds propres de la société
Il est donc suffisamment armé pour traverser cette crise sanitaire même si ses objectifs financiers tablant sur la génération de 1 milliard de flux nets de trésorerie, une amélioration de la rentabilité de ses métiers de construction et une nouvelle marge à deux chiffres chez TF1 sont logiquement suspendus. Mais Bouygues a choisi d’appliquer cette politique d’abstinence en matière de dividende à l’ensemble de ses filiales cotées, TF1 et Colas également. Reste que les fondamentaux du groupe ne sont pas remis en cause à moyen terme. Chez TF1 et Bouygues, le business model développé depuis quelques années démontre sa pertinence tandis que dans la construction, le carnet de commandes record de 33 milliards représente un peu plus de 1 an de chiffre d’affaires et si la plupart des chantiers sont aujourd’hui à l’arrêt, les facturations ne sont que décalées. Raison pour laquelle nous jugeons la récente baisse du titre excessive puisque sa capitalisation boursière de 9,55 milliards est inférieure aux 10,4 milliards d’euros de fonds propres du groupe en fin d’année dernière.
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Conseils sur Bouygues
Tous les conseilsBouygues : une sanction un peu sévère
Les résultats de la branche télécom du conglomérat progresseront moins que prévu au cours des trois prochaines années sans remettre en cause la génération de cash. La baisse du titre peut constituer une opportunité au regard de la valorisation modérée et du rendement élevé.
Bouygues, pour miser sur un rattrapage
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Bouygues, de la décote et du rendement
Présent dans la construction, les services à l'énergie, les télécoms et les médias, ce célèbre holding familial est valorisé à peine 10 fois ses profits et offre un rendement pérenne supérieur à 5,5%.