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Hoffmann Green : une résistance remarquable

Introduit avec succès à l’automne, le titre de ce petit cimentier décarboné n’a été que très modestement pénalisé par le krach boursier au point d’évoluer toujours au-dessus de son prix de mise sur le marché. Espérons que la crise sanitaire ne va pas retarder sa montée en puissance et la construction de ses deux futures usines.

Vicat-Pixabay.com
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Etonnant! Avec une hausse d’un peu moins de 8% depuis le début de l’année, le titre Hoffmann Green surperforme très largement la Bourse de Paris sur laquelle il s’est introduit le 21 octobre à 18 euros. Et en particulier l’indice des petites capitalisations, le CAC Small 90, qui, sur la même période de référence, s’est effondré de 25%. Une résistance remarquable à mettre sur le compte de l’attractivité de ce dossier à la fois novateur et vertueux puisqu’il vise à l’horizon du premier semestre 2023 à se doter d’un outil de production de trois usines capable d’extraire 550.000 tonnes de ciment décarboné sans four et de façon entièrement automatisée. En réduisant par cinq l’émission de CO2 de 866 à 172 kg pour une tonne de ciment produite et pour un degré de performance supérieur au ciment traditionnel et des temps de séchage plus courts, Hoffmann Green répond parfaitement à la préoccupation des professionnels du bâtiment de construire plus propre et également des investisseurs soucieux d’adopter une démarche eco-responsable à leur stratégie de gestion. Au point que la société a déjà su convaincre les groupes les plus prestigieux du secteur du bâtiment (Bouygues, Eiffage, Point P, la filiale de Saint-Gobain, Soriba, LG Béton ou Terreal) de lui faire confiance et de lui passer commande de 150.000 tonnes de ciment à livrer à horizon 2025. De quoi atteindre un an auparavant un chiffre d’affaires de plus de 120 millions assorti d’une marge brute d’exploitation très élevée de 40% (contre à peine 20% pour les cimentiers traditionnels). 

L’action fait mieux que les indices depuis le début de l’année

Reste qu’Hoffmann Green part aujourd’hui de quasiment de zéro puisque, pour l’instant, seule une petite usine d’une capacité de 50.000 tonnes située en Vendée à Bournezeau fonctionne et a été en mesure de livrer en fin d’année dernière ses premières 1000 tonnes de ciment décarboné. La question est de savoir si la crise sanitaire ne va pas retarder la société dans sa montée en puissance. Celle-ci devait au premier semestre démarrer le chantier de la deuxième usine d’une capacité de 250.000 tonnes située sur le même site de Bournezeau et acquérir un terrain en île de France en vue l’implantation d’un troisième site également de 250.000 tonnes. La direction devrait apporter des éléments de réponse ce soir à l’occasion de la publication de ses comptes annuels. Peu significatifs, ils devraient faire apparaître, d’après les experts du bureau de recherche de Portzamparc, un chiffre d’affaires symbolique de 0,7 million et une perte opérationnelle courante de 3,2 millions. Nous restons favorables au dossier et conseillons à nos abonnés de profiter du moindre reflux du titre sous le prix d’introduction en Bourse de 18 euros pour commencer à l’acheter. Les autres conserveront leur position.

Notre conseil : conservez Hoffmann Green pour viser un objectif de cours de 25 euros (code : FR0013451044).

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Disruptif, ce producteur de ciment décarboné monte en puissance en France grâce à des partenariats signés avec tous les grands acteurs de la filière de la construction. Les premiers jalons sont également posés pour dupliquer ce succès à l'international. Son patron Julien Blanchard fait le point sur le développement du groupe et affiche sa confiance dans les perspectives à court et moyen terme.

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