Robertet : quel potentiel?
Ce producteur familial d’ingrédients naturels pour l’industrie des arômes, de la parfumerie et de la beauté vient de dévoiler des comptes annuels solides. Malgré le manque de visibilité pour cette année, l’entreprise devrait pouvoir tirer son épingle du jeu et continuer de susciter l’intérêt du concurrent suisse Firmenich déjà présent à son tour de table. Sauf que la famille Maubert n’est pas vendeur.
En recul de 13% depuis le début de l’année, le titre Robertet s’en sort plutôt bien dans un marché où l’indice CAC Mid-Small 190 abandonne près de 22%. Ce producteur familial d’ingrédients naturels pour les industries des arômes, de la parfumerie et la beauté toujours très convoité avec la présence à son capital des deux concurrents suisses Firmenich (21,6%) et le leader mondial, Givaudan (4,7%) vient de dévoiler ses comptes annuels. Sans réelles surprises, ils sont solides avec malgré un ralentissement de la dynamique au second semestre (+1,9% à périmètre et taux de change constants), un chiffre d’affaires de 554,2 millions en progression de 5,6% qui a profité d’une tendance soutenue des branches arômes (+9,2%) et parfumerie (+4,4%). L’amélioration de la marge brute liée à la baisse des prix des matières premières a été neutralisée au niveau de l’excédent brut d’exploitation et du bénéfice opérationnel par une augmentation des charges. Ce qui se traduit par des niveaux de rentabilité globalement stables à respectivement 16,4% et 13,2% avant intégration de la nouvelle norme comptable IFRS 16. Enfin, le profit net comme attendu ressort à 53 millions, en très légère hausse de 2,12%. A noter que la structure financière se trouve renforcée avec une trésorerie nette de 15,3 millions.
Une situation de blocage appelée à durer
Pour cette année, la direction tient un discours assez négatif face aux conséquences de la crise sanitaire. Le début d’année s’est pourtant révélé satisfaisant et en ligne avec la trajectoire du dernier exercice. Les ventes ont continué de progresser de 2,9% (dont +1,2% à taux de change constants) grâce au soutien de la branche des arômes alors que la tendance dans la parfumerie et les ingrédients naturels est restée stable. L’effet de la crise sanitaire était encore limité sur le premier trimestre et devrait davantage se faire sentir sur les trois prochains mois. Pour autant, Robertet évolue dans un secteur du luxe et des cosmétiques très résistant où la reprise devrait être beaucoup plus rapide que dans d’autres industries. Raison pour laquelle nous n’avons pas beaucoup d’inquiétudes sur la visibilité de la société. Pour autant, à plus de 30 fois les profits, le titre est loin d’être donné même en prenant en compte la trésorerie nette de la société de 15,3 millions. Une cherté relative qui peut s’expliquer par la présence des deux concurrents suisses au capital de Robertet et qui introduit une dimension spéculative. Sauf que la famille Maubert, l’actionnaire de référence de la société depuis plus de 200 ans avec 47% du tour de table, n’est pas vendeur. Elle l’a déjà dit et a éconduit Firmenich tandis que Givaudan reste en embuscade comme chevalier blanc éventuel au cas où. Cette situation de blocage a de fortes chances de durer longtemps à moins que Firmenich ne finisse par capituler et revendre tout ou partie de sa participation. Auquel cas, cela pèserait sur le titre. Raison pour lequel nous ne sommes pas acheteurs de ce très beau dossier et recommandons simplement de le conserver.
Notre conseil : conservez Robertet (code : FR0000039091)
Conseils sur Robertet
Tous les conseilsRobertet : très décoté par rapport à Givaudan
Le spécialiste des ingrédients naturels renoue avec une dynamique soutenue qui laisse présager un bon millésime 2024 avec une potentielle amélioration des marges permise par le reflux des prix de l’énergie et de certaines matières premières. Il est beaucoup moins bien valorisé que le suisse Givaudan, présent à hauteur de 4,5% dans son capital.
Robertet, la culture familiale de l’excellence
Contrôlé par la famille Maubert, ce leader mondial de produits naturels présent dans les parfums, les arômes, la santé et la beauté est très bien géré. Il dégage une marge nette supérieure à 10% et dispose d'un bilan sain. Après solide début d'année, le groupe se montre confiant. Des perspectives raisonnablement valorisées.
Robertet : un premier trimestre prometteur
Le fabriquant de produits naturels pour les parfums, les arômes et les ingrédients répercute correctement l’inflation des matières premières et de l’énergie. La croissance à deux chiffres des ventes au premier trimestre laisse entrevoir un rebond des résultats cette année malgré le poids plus important des frais financiers.
Robertet : La valorisation redevient attractive
Le spécialiste des produits aromatiques devrait consolider ses résultats en 2023 avant de renouer avec une croissance plus vigoureuse et plus rentable l’an prochain. La baisse du cours depuis trois mois reconstitue un potentiel haussier pour le titre alors que la dimension spéculative n’a pas disparu au regard de la présence de deux concurrents au capital.