Dassault Aviation, le début d’une série?
Le célèbre constructeur aéronautique français vient de recevoir une commande de 18 Rafale dont huit neufs de la part de la Grèce. Cela tombe à point nommé pour regarnir un carnet de commandes appelé à s’épuiser en 2025. A moins que la Finlande, l’Inde ou la France ne viennent le regarnir. Le début d’une longue série??? Le titre n’est pas cher.
En tête, hier, des plus fortes hausses de l’indice SBF120, le titre Dassault Aviation, qui figure à notre sélection du « coin du spéculateur » à un prix de revient sensiblement plus élevé de 1296 euros, est soutenu par l’intention de la Grèce de commander 18 Rafale. Destinés à faire face à la montée des tensions avec le voisin turc, ces appareils de combat devront être livrés rapidement, au plus tard au second semestre 2021. Raison pour laquelle, et pour tenir compte des finances exsangues du pays, le contrat porte sur 10 appareils d’occasion et 8 neufs et ne devrait pas excéder un montant de 2 milliards d’euros. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour Dassault Aviation. A la fois parce que c’est la première fois qu’un pays de la zone euro lui passe commande de Rafale (la Grèce lui a déjà acheté des Mirage) et parce que cela faisait depuis 2016 et le gain auprès de l’Inde d’un contrat de 36 appareils que le groupe français n’avait plus remporté de commandes à l’export. Non pas que la qualité de ses avions de chasse ne soulève la moindre interrogation mais les processus d’appels d’offre sont toujours très longs. En tous les cas, c’est un véritablement soulagement pour ce célèbre constructeur aéronautique dont le carnet de commandes à fin juin de 68 Rafale lui donnait une visibilité limitée jusqu’en 2025. Sachant par ailleurs que sur son autre segment, celui des avions d’affaire avec la gamme Falcon est tout aussi sinistré depuis trois à quatre ans, le groupe avait besoin de retrouver à tout prix une dynamique commerciale. La France, qui avait prévu en 2023 de repasser une commande de 30 Rafale, pourrait avancer sa décision à la fin de l’année ou au début de la suivante.
Le titre décote par rapport à la somme des parties de Dassault Aviation
En attendant, le contrat avec la Grèce pourrait -et il faut l’espérer- être le début d’une nouvelle série. Hormis la poursuite du renouvellement de la flotte de l’armée française, plusieurs pays doivent communiquer le résultat d’appels d’offre : la Suisse et la Finlande. Autre nouvelle commande potentielle : celle de l’Inde qui est susceptible de s’engager sur plusieurs appareils supplémentaires. Rappelons que sur le contrat initial de 36 avions, le groupe Dassault Aviation a accepté la construction d’usines d’assemblage surplace et des transferts de technologie en vue justement de remporter de nouveaux marchés. Nous demeurons confiants donc dans la capacité du groupe à retrouver de la visibilité. Il disposera sur le marché de l’aviation d’affaire à partir de 2022 de son nouveau Falcon 6X comme argument commercial. Avec une capitalisation boursière de 6,78 milliards, l’action apparaît clairement sous-évaluée puisque la somme de la participation de 24% dans Thales (3,5 milliards) et la trésorerie nette de la société à fin juin de 3,92 milliards s’élève à 7,43 milliards. Alors il est vrai que la trésorerie est constituée pour moitié des avances des clients mais, abstraction faite de cette considération, la somme des parties de Dassault Aviation ressortirait à 5,53 milliards, soit à peine moins que la capitalisation.
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