Groupe Crit manque de visibilité
Géré et contrôlé par la famille Guedj, cet acteur européen du travail temporaire a logiquement souffert de la crise sanitaire avec l’effondrement des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, deux gros débouchés pour le travail temporaire. Fort heureusement, le bilan est solide et la trésorerie nette représente à elle-seule 48% de la capitalisation boursière.
A la différence de son concurrent Synergie, Groupe Crit subit un double effet négatif lié à la crise sanitaire : l’effondrement du marché de l’intérim (-51,4% des effectifs au deuxième trimestre) avec l’entrée en récession de la conjoncture et la sinistralité du transport aérien qui touche sa branche de prestations de services aéroportuaires réputée traditionnellement pour son excellente visibilité et son profil défensif. Rien de très surprenant, dans ces conditions, de voir le résultat net du premier semestre plonger en perte hauteur de 10,1 millions. Le marché n’anticipait pas malgré tout une telle détérioration. La faute à une chute plus marquée de 74,1% de l’excédent brut d’exploitation ressorti à 20,2 millions imputable à la branche intérim à l’international (Espagne et Etats-Unis), dont la marge a abandonné 3 points à 2,9%, et au pôle de prestations de services aéroportuaires en perte de 7 millions. Dans l’intérim en France, le groupe s’en est plutôt bien sorti en limitant à 48% le recul de son excédent brut d’exploitation à 21,6 millions traduisant une érosion limitée de 1,1 point de la marge à 4,3%. Seule satisfaction de cette publication : la solidité de la structure financière de Groupe Crit avec une trésorerie nette renforcée à 274 millions (contre 224,9 millions fin décembre 2019) et des fonds propres de 610,6 millions.
Encore trop d’incertitudes
La décote boursière de 6% sur cette situation nette comptable traduit le manque de visibilité au second semestre. Dans l’intérim, le marché se redresse en France avec un repli plus limité de 22% des effectifs sur le mois de septembre mais l’amélioration dépendra étroitement de la reprise des marchés automobile et aéronautique. Enfin, l’incertitude autour du transport aérien constitue également un sérieux handicap pour Groupe Crit. Des mesures de réduction de coûts pourraient être prises au cours du second semestre. A ce stade, le consensus de marché table pour cette année sur 62 millions d’excédent brut d’exploitation et 10 millions de bénéfice net pour un chiffre d’affaires de 1,72 milliards, en recul de 31%. Pour 2021, les deux premiers indicateurs pourraient s’élever à respectivement 78 et 25 millions. Des hypothèses valorisées à 57,4 et 22,96 fois, ce qui est loin d’être donné, même en bas de cycle. Aussi nous semble-t-il trop tôt pour repasser à l’achat sur le dossier.
Notre conseil : restez à l’écart de Groupe Crit (code : FR0000036675).
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Tous les conseilsGroupe Crit, la trésorerie représente la moitié de la capitalisation
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