Rexel fait le dos rond en attendant la reprise
L’heure des valeurs cycliques va bientôt sonner. Ce distributeur de produits et services pour le monde de l’énergie s’est montré résilient au cours du premier semestre, en restant profitable, en réduisant son endettement net et en poursuivant sa transformation digitale. Il est prêt à reprendre le chemin de la croissance dès que la reprise économique se renforcera.
Alors que l’économie de la Chine a retrouvé son niveau d’avant la crise, que le plan d’aide aux ménages et aux entreprises aux Etats-Unis devrait enfin aboutir, et que des voix s’élèvent en Europe pour que la mise en œuvre du plan de relance de 750 milliards d’euros décidé cet été soit accélérée, il est peut-être l’heure de commencer à s’intéresser aux valeurs cycliques. Et ce, même si une deuxième vague de l’épidémie est en cours dans plus plusieurs pays. Rexel offre à cet égard un bon profil. Ce distributeur de produits et services pour le monde de l’énergie a certes été affecté au cours du deuxième trimestre par la crise sanitaire (avec des ventes en repli de 17,7% en données comparables), mais il a réussi à rester bénéficiaire sur le plan opérationnel. Son chiffre d’affaires s’est élevé au premier semestre à 6.045,6 millions d’euros, en repli de 11,1% et de 10,6% à données comparables et nombre de jours constant, tandis que l’Ebita ajusté (c’est-à-dire hors variation des prix du cuivre) s’est établi à 199,3 millions d’euros en baisse de 36,6%. Un niveau de profitabilité (3,3% contre 4,7% un an auparavant) qui démontre la bonne gestion des coûts opérée par le groupe dans un contexte difficile. Le résultat net est ressorti en perte de 439,8 millions d’euros en raison d’une charge pour dépréciations d’actifs de 486 millions d’euros. Si on l’exclut, le bénéfice net récurrent a atteint 82,5 millions, en recul de 50,7%.
Une résilience insoupçonnée
L’activité dans les agences a repris de manière progressive dans toutes les zones où le distributeur est présent à partir du mois d’avril en fonction des périodes de confinement. La direction du distributeur spécialisé se montre pour autant prudente pour la seconde partie de l’année en raison du manque de visibilité dû à la propagation continue du virus. Un retour à la normale n’est pas non plus envisagé en 2021. Certains des marchés servis par Rexel (le secteur pétrolier, l’automobile, …) mettront du temps à retrouver leur dynamisme. En tenant compte de ces éléments, le titre paraît néanmoins sous-valorisé. Il capitalise à peine 10,8 fois le bénéfice net estimé en 2021 (310 millions d’euros). Même si la valeur ne s’est jamais payée très chère, – en raison de la faible rentabilité dégagée, un élément commun à tous les distributeurs, spécialisés ou non -, ce niveau de valorisation constitue un bon point d’entrée. D’autant qu’une accélération de la reprise économique à la faveur de la découverte d’un traitement ou d’un vaccin n’est pas à exclure, que Rexel s’est montré particulièrement résilient face à crise, – le groupe aurait sûrement enregistré une perte opérationnelle dans les mêmes circonstances il y a quelques années, et que sa structure financière est solide. Son endettement net s’élevait au 30 juin à 1,69 milliard d’euros, – son niveau le plus bas depuis 2008 -, soit environ 46% des fonds propres. Le groupe a pu dans ces conditions poursuivre ses investissements dans le digital afin d’étendre son offre multicanale, sur laquelle il pourra capitaliser à moyen terme. Enfin, Rexel devrait reprendre la distribution d’un dividende dès cette année. Sur la base d’un coupon estimé à 0,27 euro par action, le rendement prévisionnel ressort à 2,40%, mais ce montant est appelé à croitre à mesure d’un retour de l’activité à des niveaux habituels.
Notre conseil : Acheter Rexel à 10 euros pour viser dans un premier temps 12 euros. Code ISIN : FR0010451203.
Conseils sur Rexel
Tous les conseilsRexel : bientôt un point d’entrée !
Le distributeur de matériel électrique a été lourdement sanctionné après l’abaissement de sa fourchette de marge pour cette année. Il retrouve une valorisation plus abordable sur une thématique de l’électrification qui reste intacte à moyen terme alors que le modèle gère de plus en plus de cash.
Rexel toujours plus haut
A l'instar des autres acteurs du secteur de l'énergie électrique, le titre de ce distributeur professionnel multicanal de produits et de services pour le monde de l'énergie surperforme en bourse malgré un premier trimestre pénalisé par une base de comparaison exigeante. Mais un rattrapage est attendu sur les prochains trimestres permettant le maintien des objectifs de l'exercice.
Rexel, et maintenant?
Le titre de ce leader de la distribution professionnelle de matériel électrique évolue non loin de ses meilleurs niveaux. 2024 pourrait souffrir d'une base de comparaison exigeante mais la visibilité demeure à moyen terme et reste soutenue par la transition énergétique. A moins de 10 fois les profits, le titre n'est pas cher et offre un bon rendement proche de 5%.
Rexel : un potentiel encore significatif
Le groupe continue de profiter de son repositionnement progressif sur les marchés de l’électrification et de la montée en puissance de la digitalisation de ses ventes. Malgré un beau parcours, le titre reste bon marché au regard des perspectives qui ont été récemment confirmées.