Vicat, un pari pour jouer le redémarrage de l’activité
Au regard des nombreuses incertitudes qui persistent, il peut sembler prématuré de s’intéresser déjà aux valeurs cycliques. Le pari peut néanmoins être tenté. Vicat constitue à ce titre une bonne option : le cimentier a limité les dégâts au premier semestre, la plupart de ses marchés ont redémarré de manière dynamique, et le titre est fortement décoté.
Dans un marché aussi indécis qu’aujourd’hui, soumis aux nouvelles sur la propagation de l’épidémie et confronté aux conséquences sur l’activité des mesures de restriction mises en place un peu partout dans le monde, la plus grande volatilité domine. Aucun titre n’y échappe vraiment. Et notamment les valeurs cycliques. De nombreux investisseurs jugent qu’il est encore trop tôt au regard de l’avancée de la deuxième vague de contamination pour s’y intéresser. Notre avis est moins tranché, et il nous semble, au contraire, que l’on peut commencer à regarder certains dossiers. L’idée est de parier sur une reprise économique en 2021 plus forte qu’attendu.
Certes, les marchés doutent aujourd’hui de la mise en œuvre des plans de relance annoncés des deux côtés de l’Atlantique. Mais face à l’urgence économique, et aux appels répétés de la Présidente de la Banque centrale européenne d’agir, les gouvernements européens se retrouvent dans l’obligation de trouver un accord au plus vite sur le budget européen afin de pouvoir lancer le plan de relance décidé cet été. Aux Etats-Unis, même son de cloche. Au vu de la dégradation du marché de l’emploi, les démocrates et les républicains finiront par trouver un accord sur un programme d’aide aux ménages et aux entreprises. La mise en œuvre de ces plans viendra soutenir la reprise de l’activité qui semble marquer le pas en Europe comme aux Etats-Unis. Autre crainte des marchés, un reconfinement généralisé est a priori exclu. Dans ce contexte, les abonnés prêts à prendre un petit risque peuvent se positionner sur Vicat. Pour plusieurs raisons.
Une conjoncture qui s’améliore
Le cimentier a certes souffert au premier semestre, mais il a réussi néanmoins à limiter les dégâts. Sur la base d’un chiffre d’affaires de 1,3 milliard, en repli de 2,7% et de 3,2% à périmètre et taux de change constants, l’excédent brut d’exploitation a atteint 213 millions, en baisse de 6,7%, et le bénéfice net s’est élevé à 27 millions contre 46 millions un an plus tôt. La capacité d’autofinancement est ressortie à 175 millions d’euros (+ 3,5%). Enfin, la structure financière a été renforcée avec un endettement net ramené à 1,27 milliard pour un montant de fonds propres de 2,4 milliards. Ces chiffres démontrent que Vicat a fait preuve d’une résilience inédite dans un contexte compliqué.
Si le groupe se montre prudent pour le reste de l’exercice, arguant d’une visibilité faible, toutes les zones où il opère sont reparties. Les chantiers ont repris en France, et plus généralement en Europe, et l’activité s’y montre dynamique. Le marché de la construction est bien orienté aux Etats-Unis, comme au Brésil, et l’Inde a redémarré de manière progressive. Sur les douze pays où il est présent, seules la Turquie (sans compter les récents appels au boycott des produits français) et l’Egypte restent à la traîne. D’autre part, la baisse des coûts de l’énergie et les mesures mises en place de réduction des coûts de structure permettront de limiter le recul de l’excédent brut d’exploitation sur l’ensemble de l’exercice, et joueront à plein l’année prochaine.
Enfin, dernier argument d’achat, le titre est particulièrement décoté. Il capitalise à peine 10,2 et 8,5 fois les bénéfices estimés respectivement pour cette année (121 millions) et pour 2021 (146 millions). Des niveaux modérés et très éloignés de la moyenne historique (18 fois). La valeur, qui s’échange à ses plus bas niveaux depuis plus de dix ans, décote également de 51% par rapport aux fonds propres espérés à la fin de l’année.
Notre conseil : Le titre Vicat est au plus bas. Le pari d’une reprise de la conjoncture plus forte qu’attendu mérite d’être tenté. Acheter la valeur à 26 euros pour viser dans un premier temps 35 euros. Code Isin : FR0000031775.
Conseils sur Vicat
Tous les conseilsVicat, du rendement pas cher
Cette vieille affaire familiale spécialisée dans la production de ciment aux quatre coins du monde décote de moitié par rapport à ses fonds propres et offre un rendement proche de 6%.
Vicat, encore du potentiel !
A moins d'une nouvelle flambée des prix de l'énergie dont l'industrie cimentière est très sensible, ce groupe familial devrait continuer de voir sa rentabilité s'améliorer et son endettement net diminuer. Des perspectives imparfaitement prises en compte dans le marché à 6,4 et 6,3 fois les profits sachant que la capitalisation boursière décote de 46% par rapport aux fonds propres du cimentier.
Vicat, rentabilité et désendettement au menu
Encore décoté et pas cher, le titre du cimentier revient sur ses plus hauts du début 2022 à la suite de la publication de comptes annuels de qualité et d'une bonne visibilité sur les perspectives. Le rendement supérieur à 5,5% est attractif.
Vicat pour jouer une réduction de la décote et profiter du rendement supérieur à 5%
Ce cimentier fait partie des rares sociétés à relever ses objectifs de l'année. Malgré son très beau parcours depuis le début de l'année, le titre décote de moitié sur les fonds propres du groupe et le rendement de 5,6% est attractif.