Orange offre un rendement supérieur à 7%
L’opérateur de télécoms a décidé de verser un dividende de 0,7 euro par action au titre de 2020. Un montant qui procure un rendement supérieur à 7%, qui justifie à lui seul de se positionner sur la valeur.

Interrogé au début du mois de septembre par l’AFP, le PDG de l’opérateur de télécoms Orange, Stéphane Richard, avait confirmé sa volonté de « proposer » au conseil d’administration de ramener le montant du dividende à son niveau d’avant pandémie, soit 0,70 euro par action « dès 2020 ». Et ce, malgré la protestation des syndicats.
C’est chose faite. A l’occasion de la publication du chiffre d’affaires du troisième trimestre, l’opérateur a annoncé que le conseil d’administration avait entériné le retour à ce niveau (qui doit encore être approuvé par l’assemblée générale du 18 mai prochain). Un acompte sur dividende de 0,40 euro par action sera versé en numéraire le 9 décembre. Au cours actuel, le rendement ressort à plus de 7%. Un niveau très attrayant et qui plus est pérenne, le groupe ayant les moyens de servir un tel montant sur la durée. Il constitue à lui seul un argument d’achat de la valeur, surtout au regard du contexte d’extrême volatilité des marchés. Orange se conforme ainsi avec les pratiques des autres acteurs du secteur. Pour rappel, le groupe avait décidé de réduire le dividende au titre de 2019 à 0,50 euro par action au motif des « incertitudes générées » par la crise sanitaire.
Des résultats solides
Le rendement constitue un soutien fort pour le titre qui manque de véritables catalyseurs. Orange évolue dans un secteur confronté à des contraintes structurelles (des investissements lourds difficiles à rentabiliser) et soumis à une concurrence exacerbée, mais qui bénéficie en revanche de revenus récurrents. Le groupe a ainsi publié des résultats solides pour le compte du troisième trimestre. Son chiffre d’affaires s’est élevé sur la période à 10,6 milliards, en hausse de 0,8% sur une base comparable tandis que l’EBITDAal (le ratio que le groupe met en avant et qui s’apparente à l’excédent brut d’exploitation avant les amortissements et les éléments exceptionnels) s’est établi à 3,58 milliards d’euros en léger repli de 0,4%. Sur les neuf premiers mois de l’exercice, le montant des facturations a atteint 13,7 milliards d’euros (+ 2,1% à base comparable) et l’EBITDAal 9,5 milliards (- 0,6%). Le groupe prévoit pour l’ensemble de l’exercice un recul de l’EBITDAal d’environ 1% et un cash-flow organique des activités télécoms supérieur à 2,3 milliards d’euros. Le consensus table de son côté sur un résultat net de 2,62 milliards en 2020 et de 2,88 milliards l’année prochaine. Ces prévisions sont capitalisées au cours actuel respectivement 9,8 et 9 fois. Des niveaux très modérés que la faible croissance des performances ne peut justifier. Dans un environnement boursier incertain, les qualités de résilience d’Orange mériteraient d’être mieux valorisés.
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Orange : un profil défensif appréciable dans la conjoncture actuelle
A défaut de pouvoir promettre beaucoup de croissance à ses actionnaires, l’opérateur offre de la résilience avec une activité peu sensible à la conjoncture. La direction s’est même engagée à augmenter le dividende l’an prochain, conférant au titre un rendement de plus de 7%.

Orange : sans éclat mais défensif
Grâce à ses activités récurrentes, l’opérateur télécom offre un profil défensif dans une conjoncture incertaine. Malgré l’absence de forte croissance du chiffre d’affaires, le rendement élevé et pérenne peut constituer un refuge pour les investisseurs.

Orange : un profil défensif ?
La croissance de l’opérateur télécom reste bridée par un marché difficile en France, compensé heureusement par une bonne dynamique dans la zone Afrique et moyen Orient. Le dividende parait néanmoins sécurisé par la baisse attendue des investissements dans la fibre.

Orange : un rendement sécurisé ?
Grâce à la baisse de ses investissements dans la fibre et à son plan d’économies, l’opérateur conserve une marge de manœuvre pour maintenir son dividende. La croissance de ses activités restera malgré tout faible.