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Icade, un profil atypique, un rendement attrayant et une décote élevée

Cette foncière diversifiée présente dans la promotion immobilière et dans les activités de foncière de bureaux et de santé a enregistré l’an dernier des résultats solides. Elle se montre plutôt confiante pour l’exercice en cours. Le titre offre un rendement pérenne et attrayant, et une décote élevée, appelée à se réduire avec la possible introduction en bourse de sa foncière santé.

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La décision de reconfiner pendant quatre semaines les départements de l’île de France ont mis de nouveau sous pression les foncières de bureaux. Même si le repli des titres concernés se fait de manière modérée dans la mesure où le recours au télétravail est désormais moins systématique de la part des entreprises et des salariés, et où les marchés ont pu juger l’an dernier des qualités de résilience des unes et des autres. Icade, qui est à la fois une foncière de bureaux et de santé (cliniques et maisons de retraite), mais aussi un promoteur immobilier, ce qui lui procure une place à part dans le secteur, a publié des résultats au titre de 2020 plutôt robustes. Ce qui explique que le titre ne cède que 1,10% sur une semaine, dans un marché baissier.

Les revenus locatifs des bureaux ont progressé l’an dernier de 4,8% et de 2,5% à périmètre constant pour s’établir à 377 millions d’euros. Le niveau d’encaissement des loyers s’est révélé bon. Cette performance s’explique par la solidité des profils des locataires, à 88% des grands groupes et sociétés cotées, des entreprises et des agences publiques, et des ETI ; elle tient aussi à la grande diversité sectorielle des locataires qui s’est traduite par une exposition limitée aux secteurs pénalisés par la crise. La valeur du patrimoine de la division tertiaire s’élevait au 31 décembre à 8,5 milliards d’euros, stable sur un an. De son côté, la foncière santé a enregistré une croissance de 14 % (et de 1,7% à périmètre constant) de ses revenus locatifs, à 301 millions d’euros, portée par les acquisitions et un taux d’occupation de 100%. La valeur du portefeuille ressortait en fin d’année dernière à 3,3 milliards, pour la quote-part revenant à Icade, soit une hausse de 1,1% à périmètre constant reflétant le caractère acyclique de cette classe d’actifs. Enfin, l’activité de promotion a été impactée par l’arrêt des chantiers durant le premier confinement. Son chiffre d’affaires a reculé de 14,7% pour s’élever à 825 millions. Mais il s’agit d’un simple décalage des ventes.

Des perspectives solides pour 2021

Au total, le résultat net récurrent des foncières a atteint 351 millions, en repli limité de 2,2%, et le résultat net part du groupe est ressorti à 24,2 millions. Icade souhaite pour l’exercice en cours poursuivre la croissance et l’internationalisation de son activité dans la santé, et reprendre une gestion plus dynamique de son portefeuille de bureaux (alors qu’aucune cession n’a eu lieu en 2020). Deux promesses de ventes d’un montant de plus de 320 millions d’euros ont d’ores et déjà été signées. Le groupe table également sur une croissance du chiffre d’affaires et une amélioration des marges dans la promotion au regard d’un carnet de commandes de l’ordre de 1,4 milliard (+ 14,4%) au 31 décembre tiré par le résidentiel. Tous les chantiers sont aujourd’hui en activité, contrairement à la situation d’il y a un an.

Au 31 décembre, l’actif net réévalué s’élevait à 93,2 euros par action, soit une décote de près de 35% par rapport au dernier cours de bourse. Les investisseurs redoutent que les bureaux du groupe, qui sont situés dans la périphérie de Paris, subissent une forte désaffection de la part des salariés en raison de l’émergence du télétravail, ce qui se traduirait par une réduction des surfaces louées et des baux. Une situation que le groupe a pris en compte en adaptant son offre et en proposant des contrats plus flexibles. D’autre part, cette décote devrait se réduire avec la possible introduction en bourse du pôle santé en 2022, une clause de liquidité ayant été consentie aux quatre actionnaires minoritaires (Crédit Agricole Assurance, Cardif, Sogecap et CNP) lors de leur entrée dans le capital à hauteur de 42% en 2012. Cette opération permettrait de mieux extérioriser la valeur de cet actif très recherché par les investisseurs. Enfin, le dividende au titre de 2020 a été fixé à 4,01 euros par action (dont un acompte de 2,01 euros a été versé au début du mois de mars). Il procure un rendement attrayant et pérenne de 6,4%. L’objectif du groupe est d’accroitre le dividende de 3% en 2021.

Notre conseil : Acheter Icade à 60 euros pour viser un premier objectif de cours de 72 euros. Code ISIN : FR0000035081.

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