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Ipsen, en phase de reconquête

Le laboratoire pharmaceutique peine encore à convaincre les marchés de sa capacité à compenser l’effet négatif du lancement d’un générique des deux côtés de l’Atlantique sur son médicament phare. Il devrait y parvenir à mesure que son nouveau plan stratégique sera déployé. Son activité au premier trimestre s’est révélée très solide.

https://infos-sante.net/2013/09/26/naissance-medicament-recherche-et-developpement-1/

Le titre du laboratoire pharmaceutique a repris des couleurs depuis quelques semaines, à la faveur de la hausse des marchés et de la publication de bons chiffres sur l’activité du premier trimestre. Mais le groupe doit encore démontrer sa capacité à croitre alors qu’il sera bientôt confronté à la concurrence de génériques pour son médicament phare, le Somatuline, en Europe et aux Etats-Unis. Pour l’heure, son activité se révèle solide. Sur les trois premiers mois de l’année, ses ventes se sont élevées à 658,5 millions d’euros, en hausse de 0,6% et de 5,5% à taux de change constant. Par segments, le chiffre d’affaires des produits de Médecine de spécialité (oncologie, cardiologie, maladies génétiques rares) a crû de 6,4% en données organiques, à 611,5 millions, tandis que celui de la branche Santé familiale (gastroentérologie, rhumatologie), toujours pénalisée par la crise sanitaire, s’est replié de 5,4% pour tomber à 47 millions d’euros. Fort de ces performances encourageantes, réalisées dans un contexte sanitaire compliqué du fait des effets négatifs persistants de l’épidémie sur les diagnostics et la prise en charge des patients atteints d’un cancer, Ipsen a réitéré ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice, à savoir une croissance des ventes supérieure à 4% à données constantes, et une marge opérationnelle supérieure à 30%.

Le risque générique déjà intégré dans le cours de bourse

Ces résultats ont rassuré les marchés. Mais le laboratoire doit transformer l’essai. Cela passe par la mise en œuvre de son plan stratégique présenté au début du mois de décembre dernier, et qui avait été jugé à l’époque pas assez ambitieux. Le groupe veut conforter la valeur de son portefeuille des spécialités, en maximisant ses marques phares (Somatuline, Décapeptyl, Dysport, …) et en captant le potentiel de ses produits innovants (Cabometyx, Onivyde) grâce à l’extension de leurs champs d’application. Il souhaite également acquérir des molécules dans ses trois aires thérapeutiques dans des indications de niche où les grands laboratoires ne sont pas présents (comme les tumeurs solides rares), et ce à tous les stades du développement clinique. Un élargissement à l’hématologie est aussi envisagé. Grâce à des mesures d’économies, et à une meilleure allocation des ressources, la capacité d’investissement du groupe devrait être porté à 3 milliards d’euros d’ici à 2024 (il disposait d’un milliard dès la fin de l’année dernière). Au total, en tenant compte de la montée en puissance du générique au Somatuline, le groupe vise un taux de croissance annuel moyen du chiffre d’affaires comprise entre 2 et 5% sur la période 2020-2024. En capitalisant 10,8 et 11,3 fois les bénéfices estimés pour 2021 et 2022, le titre est faiblement valorisé. Il intègre déjà en grande partie l’impact attendu des génériques du Somatuline sur les résultats du groupe (sachant qu’il représente 40% de ses facturations totales, mais qu’il est difficile à produire). Ipsen est en mesure de compenser cet effet par des acquisitions ciblées, et par la bonne dynamique de ses autres médicaments. Le risque nous semble dans ce contexte déjà inscrit dans le cours de bourse. Le titre pourrait rebondir à mesure que le laboratoire déploiera sa stratégie de reconquête et qu’il parviendra à délivrer des résultats en croissance.

Notre conseil : Acheter Ipsen à 79,50 euros pour viser un objectif de cours de 102 euros. Code Isin : FR0010259150.

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Tous les conseils

Ipsen : des relais de croissance prometteurs

Le laboratoire a été sanctionné par les marchés malgré le relèvement de ses prévisions annuelles et une belle avancée dans le développement de son portefeuille de médicaments qui pèse temporairement sur les marges. La valorisation est toujours aussi modérée malgré un bilan sans dette.

Ipsen : des relais de croissance prometteurs

Le groupe biopharmaceutique s’attend à une nouvelle érosion de ses marges en 2024 en raison de dépenses accrues en recherche et développement et des coûts de lancements de quatre nouveaux produits destinés à soutenir la croissance future. Le dossier reste faiblement valorisé dans la perspective d’une accélération des résultats dès 2025 et au regard de la robustesse du bilan.

Ipsen : un pipeline qui tient la route

Le groupe biopharmaceutique dispose de relais de croissance suffisants pour compenser la concurrence de son produit phare Somatuline par les génériques. A commencer par les produits de sa nouvelle filiale Albireo. Le dossier reste faiblement valorisé au regard des perspectives de croissance et de la trésorerie au bilan.

Ipsen, une valeur pharmaceutique à contretemps

Le laboratoire pharmaceutique est à la traine par rapport aux autres valeurs santé. Mais il est en phase de reconquête : son chiffre d’affaires sur l’année s’inscrira en hausse malgré l’impact du Covid, le risque générique sur son produit phare ne s’est pas encore manifesté, et sa valorisation est désormais modérée.

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