Si le titre du producteur de semences potagères et céréalières marque une pause depuis trois mois (avec un repli de 4%), la tendance haussière dans laquelle il s’inscrit depuis cet automne (+ 20% depuis le 1^er septembre) devrait se poursuivre dans les mois à venir. La raison : son activité se montre dynamique. Au point que le groupe a révisé, à l’occasion de la publication des résultats du troisième trimestre de son exercice 2020/2021 (clos le 30 juin prochain), à la hausse ses objectifs annuels, qui seront d’ailleurs surement dépassés. Il table désormais sur une progression du chiffre d’affaires comprise entre 6 et 8% sur une base organique contre 4 à 6% au préalable, et sur une marge opérationnelle courante de 8,5 à 9% contre plus de 8% précédemment. Sur la période allant de janvier à mars, la plus importante en termes de contribution (40% des ventes), son chiffre d’affaires a progressé de 7,1% à données comparables, pour s’élever à 580 millions d’euros, portant le montant total des ventes à 1,1 milliard sur les neuf premiers mois de l’exercice, soit une hausse de 10,3% à périmètre et change constants. Les ventes ont été soutenues à la fois par les semences de grandes cultures qui ont progressé de 12,1% sur la période, et par les semences potagères (+ 5,9%). Le groupe a gagné des parts de marché sur la plupart de ses segments d’activité (et notamment en potager). Ces résultats de qualité mettent en exergue la pertinence de son modèle économique axé sur la proximité avec les clients et les marchés, et sur une internationalisation croissante.

La croissance de l’activité va se poursuivre

A un horizon plus long, le développement du semencier s’appuie sur des tendances fortes, liées à l’alimentation humaine. Le marché des semences est le premier maillon de la chaine alimentaire et l’élément indispensable aux agriculteurs et maraîchers pour garantir leur production future, et répondre aux enjeux alimentaires. Et ces derniers sont de taille : une démographie mondiale galopante, des régimes alimentaires plus diversifiés, un accès aux ressources en eau et en énergie rendu plus difficile avec l’explosion des utilisations, l’impact du changement climatique, …. La solution pour nourrir toujours plus de gens avec des surfaces agricoles restreintes consiste en un recours accru aux semences commerciales, à forte valeur ajoutée, et aux semences génétiquement modifiées, notamment dans certaines zones géographiques. C’est pourquoi le groupe consacre près de 15% de son chiffre d’affaires tous les ans (plus de 260 millions d’euros cette année) à la recherche de nouvelles variétés de semences. Après un exercice 2020/2021 qui s’annonce excellent, Vilmorin devrait être en mesure de conserver sa trajectoire de croissance l’année prochaine au regard de ses solides positions et de la tendance haussière du marché des semences. Le consensus établi par Factset anticipe un chiffre d’affaires de 1,5 milliard pour l’exercice 2020/2021 et de 1,56 milliard pour 2021/2022 qui généreront un bénéfice net respectivement de 88 et 101 millions d’euros. Des prévisions que le titre capitalise au cours actuel 14,5 fois pour 2021 et 12,9 fois pour 2022. Des niveaux modérés qui n’intègrent que partiellement la capacité de croissance bénéficiaire du groupe.

Notre conseil : Acheter Vilmorin à 56 euros pour viser un objectif de cours de 66 euros. Code ISIN : FR0000052516.