Vilmorin, des perspectives de croissance faiblement valorisées
L’exercice 2021/2022 du producteur de semences a très bien débuté. Ce qui conforte ses objectifs pour l’ensemble de l’année. Grâce à sa capacité d’innovation, qui lui permet de gagner des parts de marché, à la forte internationalisation de son activité et à ses acquisitions ciblées, il devrait poursuivre sa trajectoire de croissance dans les années à venir.
Après avoir enregistré des résultats d’excellente facture pour le compte de l’exercice 2020/2021 (clos le 30 juin), avec un résultat net de 92,3 millions d’euros contre 66,2 millions un an plus tôt, soit le bénéfice net le plus élevé depuis l’année fiscale 2012/2013, le spécialiste des semences a débuté son nouvel exercice tambour battant. Sur la période allant de juillet à septembre, son chiffre d’affaires a progressé de 10,3% et de 9,7% à données comparables pour s’élever à 258,4 millions d’euros. Les deux grandes divisions du groupe ont connu en revanche des évolutions contrastées. Les ventes de la branche Semences de grandes cultures ont augmenté de 22,2% sur une base organique, à 148,2 millions, soutenues par la hausse des surfaces cultivées et la poursuite des gains de part de marché en colza en Europe, mais aussi par une forte dynamique commerciale en Amérique du Sud, tandis que celles de la division Semences potagères se sont repliées de 3,8% pour s’établir à 101,4 millions, en dépit d’un bon niveau d’activité en Europe et sur le continent américain. En dépit de cet excellent début d’année, la prudence reste de mise, sachant que le premier trimestre représente en moyenne 15% environ des facturations. Le groupe n’a pas voulu relever ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice qui visent une progression du chiffre d’affaires consolidé d’au moins 4% à données comparables, une marge opérationnelle courante d’au moins 8,5% et une contribution des sociétés mises en équivalence de près de 30 millions d’euros.
Une forte capacité d’innovation
Tout concorde néanmoins pour que l’activité du semencier reste bien orientée. Outre les leviers de croissance à moyen et long terme, liés à l’alimentation humaine, la démographie mondiale galopante, l’impact du changement climatique, il peut s’appuyer sur sa capacité d’innovation et de création de nouveaux produits pour continuer de croitre. Plus de 15% du chiffre d’affaires sont consacrés tous les ans à la recherche de nouvelles variétés de semences, ce qui représentera près de 260 millions d’euros cette année. Au cours de l’exercice 2020/2021, 324 nouveaux produits ont été lancés sur le marché. Ces innovations (qui lui assurent la propriété de la génétique des plantes) permettent de conquérir des parts de marché, dégagent une plus forte rentabilité et constituent une garantie d’indépendance vis-à-vis des grands concurrents. Preuve de leur adéquation avec les attentes du marché, 94% du chiffre d’affaires de la branche Semences potagères ont été réalisés l’an dernier avec des semences issues de la recherche du groupe (plus de 60% pour les Semences de grandes cultures). Pour poursuivre sa trajectoire de croissance, Vilmorin peut aussi compter sur la forte internationalisation de ses activités, ainsi que sur sa capacité à nouer des partenariats et à réaliser des acquisitions ciblées qui lui permettent de compléter son portefeuille d’espèces, ou de pénétrer de nouvelles zones géographiques. Sur la base des cours actuels, le titre capitalise 11,4 fois le bénéfice net attendu pour 2021/2022 (113 millions) et 10,4 fois celui estimé pour 2022/2023 (129 millions). Des niveaux de valorisation modérés au regard de la capacité de croissance bénéficiaire du groupe, des leviers de croissance qu’apportent ses produits innovants, et de ses ambitions d’expansion (en Asie notamment dans les semences potagères). A noter que le dividende au titre de l’exercice écoulé a été fixé à 1,60 euro par action, ce qui fait ressortir un rendement de 2,9%.
Notre conseil : Acheter Vilmorin à 55 euros pour viser un objectif de cours de 66 euros. Code ISIN : FR0000052516.
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