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Bouygues, des opérations pleines de promesses

De nombreux enjeux attendent cette année le groupe familial présent dans la construction, les travaux publics, les télécoms, la télévision et les services techniques. Il doit finaliser l’acquisition d’Equans et entamer son intégration, mener à bien le projet de rapprochement entre TF1 et M6, profiter à plein des plans de relance lancés à travers le monde, etc.

Bouygues pixabay.com
Bouygues pixabay.com

L’année 2022 s’annonce riche en défis pour le conglomérat familial présent dans la construction, les travaux publics, les télécoms, la télévision et depuis l’an dernier les services multi-techniques. Après une année boursière écoulée en demi-teinte, le titre pourrait retrouver quelques couleurs. Il avait été l’an dernier pénalisé au moment de l’annonce de l’acquisition d’Equans, la filiale d’Engie spécialisée dans les services multitechniques. La faute en incombait au prix de l’opération, 7,1 milliards d’euros, jugé prohibitif par beaucoup d’observateurs. Il s’agit de la plus grosse acquisition du groupe depuis sa création. Désormais, le groupe familial va devoir démontrer son savoir-faire en matière d’intégration sachant que l’opération devrait être finalisée dans les mois qui viennent. Un exercice d’autant plus périlleux qu’Equans dégage une rentabilité opérationnelle limitée, à peine de 3%, ce qui ne le met pas à l’abri d’un accident. Mais cette opération donne à Bouygues une nouvelle dimension en lui apportant 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires additionnel et en faisant du groupe le numéro deux mondial du secteur des services techniques. Outre qu’elle va rendre moins cyclique son activité, – les services multi-techniques étant considérés comme plus rentables, plus résilients, et moins risqués que les activités de construction grâce à la signature de contrats récurrents -, elle devrait générer à terme de 120 à 200 millions d’euros de synergies annuelles. Enfin, le secteur est porteur avec un taux de croissance attendu entre 3 et 4% sur les cinq prochaines années.

Un rendement de plus de 5%

L’autre grand enjeu de l’année pour le groupe consistera à mener à bien le projet de rapprochement entre TF1 et M6 (sachant qu’il possèdera 30% du nouvel ensemble). Les opposants s’organisent et espèrent peser dans la décision de l’autorité de la concurrence, le grand obstacle à sa réalisation, qui est attendue d’ici à la fin de l’année au plus tard. Des concessions seront sûrement demandées, mais les pouvoirs publics semblent convaincus du bien-fondé d’une telle opération. Ne serait-ce que pour créer un ensemble audiovisuel capable de concurrencer les grandes plateformes de streaming vidéo américaines. Ce rapprochement devrait se révéler créateur de valeur, les synergies étant estimées entre 250 et 350 millions d’euros, alors que le résultat opérationnel de TF1, à titre de comparaison, est attendu autour de 280 millions pour 2021. Enfin, la mise en place des plans de relance à travers le monde, qui se traduisent par une hausse des dépenses dans les infrastructures, devrait continuer de soutenir l’activité de la division construction et de celle de Colas, la filiale dédiée à la construction et à l’entretien des infrastructures de transport, qui bénéficient déjà d’un carnet de commandes bien étoffé. Quant à la filiale dédiée aux télécoms, elle va poursuivre la mise en œuvre de sa feuille de route à l’horizon 2026 portant sur la conquête de nouveaux clients mobile et fibre, et sur une amélioration de la rentabilité opérationnelle. Au cours actuel, le titre capitalise 11,1 fois le bénéfice net estimé pour cette année (1,12 milliard d’euros) et 9,1 fois celui pour l’année prochaine (1,36 milliard). Des niveaux de valorisation très raisonnables, alors que l’entreprise familiale a démontré dans le passé sa capacité à croitre et à se diversifier, mais aussi, sa faculté à s’inscrire dans le temps. Enfin, sur la base d’un dividende estimé de 1,71 euro par action au titre de 2021, le rendement prévisionnel ressort à 5,4%. Un niveau attrayant qui pourrait justifier à lui seul l’achat de la valeur.

Notre conseil : Acheter Bouygues à 31,50 euros pour viser un objectif de cours de 38 euros à moyen terme. Code Isin : FR0000120503.

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Bouygues : une sanction un peu sévère

Les résultats de la branche télécom du conglomérat progresseront moins que prévu au cours des trois prochaines années sans remettre en cause la génération de cash. La baisse du titre peut constituer une opportunité au regard de la valorisation modérée et du rendement élevé.

Bouygues, pour miser sur un rattrapage

Le holding présent dans la construction, les services à l'énergie, les télécoms et les médias a été particulièrement touché en bourse par le risque politique qui ne doit pourtant pas être surestimé. Au point de retomber sur des niveaux de valorisation très attractifs alors que le titre procure un rendement élevé et pérenne.

Bouygues : un premier trimestre peu représentatif

Le groupe diversifié a publié des résultats légèrement inférieurs aux attentes en début d’année sans remettre en cause les objectifs annuels ni le potentiel de redressement de sa filiale Equans. La valorisation du dossier est toujours aussi raisonnable.

Bouygues pixabay.com

Bouygues, de la décote et du rendement

Présent dans la construction, les services à l'énergie, les télécoms et les médias, ce célèbre holding familial est valorisé à peine 10 fois ses profits et offre un rendement pérenne supérieur à 5,5%.

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