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Boiron, vers un retour de la croissance

Après avoir subi trois crises successives, le déremboursement en France des produits homéopathiques, la réorganisation de la société, et la Covid, le leader mondial de l’homéopathie relève la tête. Le dynamisme de ses marchés hors de France, ses innovations et la diversification de son activité devraient soutenir ses performances au cours des exercices à venir.

https://www.lesechos.fr/28/07/2014/LesEchos/21737-099-ECH_medicaments-homeopathiques—boiron-multiplie-les-investissements.htm

Le plus dur est-il passé pour le laboratoire homéopathique ? Au regard de ses récentes performances, il semblerait que le groupe soit en mesure de repartir de l’avant après la série de chocs qu’il a subie et qui aurait pu le mettre à terre. Le premier d’entre eux, le déremboursement des produits homéopathiques en France à compter du 1er janvier 2021, sans compter le dénigrement qui a suivi sur l’efficacité de l’homéopathie, a fait perdre au groupe près de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires sur les trois derniers exercices. Ce coup l’a obligé à revoir son organisation industrielle. Douze établissements de préparation et de distribution et un site de production ont été fermés sur un total de 28, entrainant le départ de 450 salariés, soit un quart des effectifs hexagonaux. Des mesures d’économies ont aussi été mises en place pour tenter d’atténuer la perte de revenus. Conjuguées aux restructurations de l’outil industriel, elles ont permis de réduire les charges opérationnelles de l’ordre de 84 millions sur trois ans. Enfin, la crise sanitaire a aussi touché l’activité du laboratoire, en raison d’absence de pathologies hivernales imputable au contexte de restrictions des déplacements. Au total, sur la base d’un chiffre d’affaires de 455,2 millions, le groupe a dégagé l’an dernier une marge opérationnelle de 10,3% (contre 17,5% en 2018 par exemple), grâce entre autres aux plus-values générées par la cession des établissements fermés, et un bénéfice net de 28,6 millions, contre 57,5 millions trois ans auparavant. Une différence qui donne un aperçu de l’impact des crises subies.

Fin de la descente aux enfers

Mais la baisse des résultats semble désormais appartenir au passé. Pour l’ensemble de l’exercice, le groupe, sans donner de détails, table sur une croissance du chiffre d’affaires. D’ores et déjà, sur le premier trimestre, bénéficiant il est vrai d’un effet de comparaison favorable, le montant des ventes a progressé de 58% à taux de change constants pour s’établir à 145,8 millions, porté par une bonne dynamique sur l’ensemble des zones géographiques, et notamment aux Etats-Unis et au Brésil. Pour renforcer son développement, le laboratoire peut s’appuyer sur sa stratégie d’innovations, et de diversification de son activité. De nouveaux produits sont régulièrement lancés. Dernièrement, un traitement contre la varicelle chez les enfants, des compléments alimentaires à base de souches microbiotiques et de vitamines D, ou encore un sirop contre le rhume et la toux grasse. Et une start-up spécialisée dans la cosmétique individualisée et sur-mesure (ABBI) a été acquise au mois de février. Les produits issus des innovations représentent désormais 10% du total des volumes contre moins de 2% il y a quelques années. Boiron peut aussi compter sur l’attachement des Français à l’homéopathie, et plus largement des patients dans le monde, de plus en plus soucieux des effets secondaires des médicaments classiques. Le consensus recueilli par FactSet vise ainsi une marge opérationnelle de 13,3% et un bénéfice net 47,1 millions à partir d’un chiffre d’affaires de 505 millions pour 2022, des agrégats qui monteraient respectivement à 515, 14% et 50,7 millions pour 2023. Sur la base des cours actuels, ces prévisions de profits sont capitalisées respectivement 15,9 et 14,8 fois. Soit des niveaux raisonnables pour une valeur en plein redressement, à la situation financière saine, avec une trésorerie nette de 222 millions à fin décembre (qui représente 30% de la capitalisation boursière), et prête à accélérer sa diversification. Bien que les marchés aient récemment redécouvert la valeur, avec un gain de près de 20% sur six mois, son potentiel d’appréciation ne nous semble pas épuisé.

Notre conseil : Acheter Boiron à 41,50 euros pour viser un objectif de cours de 50 euros à moyen terme. Code Isin : FR0000061129.

Conseils sur Boiron

Tous les conseils
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Boiron : le laboratoire restera coté !

A l’issue de leur OPA simplifiée, les actionnaires familiaux ne sont pas parvenus à franchir le seuil des 90% du capital du laboratoire qui leur aurait permis de retirer la société de la cote. Boiron devrait donc rester coté sauf si une offre plus généreuse est proposée ultérieurement.

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Boiron : profitez de la baisse !

Le laboratoire se remet du déremboursement des produits homéopathiques en France grâce à son développement à l’international et la sortie de nouveaux produits. Le dossier apparait bon marché et offre un profil défensif alors que la trésorerie nette représente 35% de la capitalisation boursière.

Boiron : encore du potentiel ?

L’action du spécialiste de l’homéopathie a tiré son épingle du jeu en 2022 sur un marché baissier. L’international et les nouveaux produits ont redonné une nouvelle dynamique à ce spécialiste de l’homéopathie.

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Boiron, le titre retrouve des atouts

Le spécialiste de l’homéopathie s’est bien remis du déremboursement de ses produits en France depuis près de deux ans grâce à son internationalisation et l’arrivée de nouvelles gammes de produits. L’action retrouve par conséquent ses vertus défensives.

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