Axa, un rendement attrayant, un titre sous-valorisé
Dans cet environnement boursier chahuté, le titre de l’assureur français possède des atouts convaincants. Il offre un rendement élevé, supérieur à 7%, et de surcroit pérenne, comme l’historique de distribution en atteste. Et il est d’autre part faiblement valorisé, présentant même une décote injustifiée par rapport à ses principaux concurrents européens.
Dans un marché aussi difficile, il peut être opportun de s’intéresser aux valeurs offrant un rendement élevé, à la condition bien sûr qu’il soit pérenne. C’est le cas de de l’assureur français. Son dividende au titre de 2022 est estimé par le consensus recueilli par FactSet à 1,64 euro par action. Il fait ressortir au cours actuel un rendement de 7,4%. Un niveau très attrayant qui le place parmi les plus élevés de la cote parisienne. Depuis 2010, Axa a chaque année augmenté son dividende, sauf au titre de 2011, du fait de la crise de la dette en zone euro, et de 2019, en raison de la crise sanitaire, où il est resté stable. Ce niveau de rendement est d’autant plus crédible que le groupe bénéficie d’une activité robuste et possède un bilan solide, avec un ratio de solvabilité II de 224% à fin mars, en hausse de sept points par rapport à fin décembre, et nettement supérieur à sa cible de 190%. Sur le premier trimestre, le chiffre d’affaires a atteint 31,3 milliards d’euros, en hausse de 1% sur une base comparable. Cette bonne performance s’explique par le dynamisme de l’assurance dommages des entreprises (avec une hausse de 4% hors Axa XL Re, le réassureur de la filiale américaine), grâce à un environnement tarifaire favorable, de l’assurance santé (+ 6%), en progression sur toutes les zones géographiques, et des ventes d’assurance-vie en unités de compte (+ 5%) et en prévoyance (+ 3%). Pour le reste de l’exercice, les conséquences de la guerre en Ukraine n’ont pas encore été totalement évaluées, mais le groupe estime que le choc subi devrait s’apparenter à « une catastrophe naturelle de taille moyenne ». En d’autres termes, il devrait être en mesure de l’absorber.
Une valorisation inférieure à celle de ses pairs
Aucune prévision chiffrée n’a été communiquée pour 2022, mais le groupe vise une croissance du bénéfice par action de 3 à 7% par an en moyenne entre 2020 (ajusté de l’impact de la crise sanitaire et des charges liées aux catastrophes naturelles au-delà des coûts normalisés) et 2023, et 14 milliards d’euros de trésorerie cumulée entre 2021 et 2023. A l’occasion de la publication des résultats de 2021, à la fin du mois de février, le haut de la fourchette indicative était ciblé. Avec la dégradation de la conjoncture, le groupe pourrait revoir légèrement ses ambitions à la baisse. Néanmoins, ses performances resteront solides. Le consensus de place table sur un bénéfice net de 6,82 milliards pour 2022 (après 7,29 milliards enregistrés en 2021) et de 7,33 milliards pour 2023. Des prévisions de profits que le titre capitalise sur la base des cours actuels, respectivement 7,5 et 6,9 fois. Ces niveaux apparaissent très modérés au regard des fondamentaux du numéro deux européen de l’assurance, de la diminution de son exposition aux risques financiers et du redressement d’Axa XL, la filiale américaine qui a plombé les comptes de 2018 à 2020. Ils intègrent d’ores et déjà une éventuelle dégradation des résultats supérieure à celle anticipée par le consensus. Ces ratios font aussi apparaître une décote par rapport aux principaux concurrents qui ne se justifie plus. Allianz s’échange par exemple sur des multiples de valorisation des bénéfices respectivement de 9,1 et 7,4 fois tandis que ces mêmes ratios ressortent pour Zurich Insurance à 11,9 et 11 fois. Après avoir suscité de nombreuses déceptions au cours des dernières années, notamment après avoir surpayé XL Group, l’assureur doit désormais reconquérir du crédit auprès des investisseurs. La récurrence de ses performances devrait y contribuer.
Notre conseil : Acheter Axa à 21,50 euros pour viser un objectif de cours de 27 euros à moyen terme. Code Isin : FR0000120628.
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