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Française de l’Energie pour miser sur les vertus de l’indépendance énergétique

Malgré le doublement de son cours de bourse depuis le début de l’année, ce petit producteur d’électricité à partir du gaz de mine de charbon capté dans les Hauts de France monte en puissance. Il demeure raisonnablement valorisé au regard de ses perspectives à moyen terme.

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Introduit en Bourse en juin 2016 à prix de 27 euros, le titre de la Française de l’Energie a plus que doublé depuis. La guerre en Ukraine a servi de révélateur aux vertus de ce petit producteur mosellan de gaz et d’électricité à partir du grisou ou du gaz de mine renfermé dans les galeries ou les puits des anciennes mines situées dans la région des Hauts de France et en Belgique. Plutôt que d’importer du gaz et de dépendre des puissances étrangères, la Française de l’Energie se propose d’approvisionner, via des circuits courts, les acteurs régionaux en énergies locales plus propres. L’extraction du gaz de houille dispose en effet d’une empreinte carbone 10 fois moins élevée que celle du gaz importé. Française de l’Energie détient en concession le droit jusqu’en 2042 d’exploiter le gaz de mine sur le bassin lorrain. Estimées à 6,7 milliards de mètres cubes, les réserves sont considérables. La société disposait de 6 sites de production d’électricité avec 10 unités de cogénérations implantées dans les Hauts de France pour une capacité de 15 mégawatts et 2 sites d’injections de gaz. La filiale Gazonor, assure à partir de deux unités de cogénérations, la fourniture en électricité et en chaleur Dalkia qui gère le réseau urbain de la ville de Béthune. Elle compte comme autres clients, les énergéticiens EDF et TotalEnergies. Les ambitions de la Française de l’Energie ne se limite pas à la valorisation du gaz de mine. Le groupe a également mis en service la plus grande centrale solaire thermique à Creutzwald en Moselle et construit une centrale photovoltaïque toujours en Moselle à Tritteling-Redlach. An printemps, le groupe a racheté pour 2,5 millions la filiale, Cryo Pur, spécialisée dans le traitement de biogaz et sa liquéfaction en bio-GNL et bio-C02.

Un bilan solide et une première génération de flux nets de trésorerie positive l’an prochain

L’intérêt de La France de l’Energie est sa montée en puissance. Depuis l’an dernier déjà, le groupe devient rentable et l’envolée des prix du gaz et de l’électricité avec la guerre en Ukraine devrait faire levier sur les comptes de cette année. Pour son exercice fiscal décalé 2021/2022 clos fin juin, le groupe a fait état d’un chiffre d’affaires record de 26,2 millions, multiplié par 1,58 fois grâce au double effet de l’augmentation des volumes produits et de l’inflation des prix. Les revenus du gaz ont ainsi triplé pour s’établir à 11,8 millions, soutenus par une croissance de 8% des volumes et une envolée de 218% des prix. Même constat pour les ventes d’électricité qui ont doublé à 12,9 millions. Il faudra encore patienter jusqu’au 19 octobre pour prendre connaissance des résultats. Ils promettent d’être excellents. Le consensus recueilli par Factset table sur un excédent brut d’exploitation de 14 millions et un bénéfice net de 7 millions (contre l’équilibre l’an dernier). Au-delà, le groupe se montre très confiant. Sur une base annuelle calée à fin décembre, le chiffre d’affaires devrait se hisser à 35 millions et assorti d’une marge brute d’exploitation de 45%. Pour le prochain exercice 2022/2023, les projections du marché sont ambitieuses avec un volume de facturations de 51,9 millions, un excédent brut d’exploitation de 32,7 millions et un profit net de 18,9 millions. Cette dernière hypothèse est seulement valorisée à 16,1 fois, ce qui n’est pas très cher sachant que la société devrait commencer l’an prochain à générer des flux nets de trésorerie positifs et dispose d’une solide structure financière avec un endettement net de 29 millions pour des fonds propres de 62 millions.

Notre conseil : achetez Française de l’Energie à 58 euros pour viser un objectif de cours de 70 euros (code : FR0013030152)

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La Française de l’Energie, des performances en progrès et des projets prometteurs

Ce petit producteur de gaz et d’électricité, qui exploite et valorise le gaz contenu dans les anciennes mines de charbon, monte en puissance, comme en attestent ses résultats au titre du premier semestre de son exercice 2020/2021. Il possède de nombreux projets de développement qui crédibilisent ses objectifs à moyen terme.

Julien Moulin, président-directeur-général de La Française de l’Energie : « nos résultats vont rester dans le vert »

Dans un entretien accordé à La Lettre de la Bourse, Julien Moulin, président-directeur-général de La Française de l'Energie, fait le point sur le rythme de production de ce spécialiste de la valorisation en circuits courts d'énergies (gaz, électricité verte, chaleur) et l'évolution des résultats à l'heure du Covid-19. L'occasion de donner plus de détails sur le projet d'exploitation du gaz de charbon en Lorraine, prochain Eldorado de la société.

Vix Pixabay.com

La Française de l’Energie tourne à plein régime

Nullement touché par le coronavirus, ce producteur de gaz et d’électricité verte confirme la montée en puissance de sa rentabilité. Si la paralysie administrative pourrait peser sur ses projets de développement, ses perspectives apparaissent toujours prometteuses.

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