Imerys, une valorisation raisonnable
En intégrant une dégradation de les performances en 2023, le titre de ce leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie se paie 10 fois les profits et affiche une décote injustifiée de 12,6% par rapport aux fonds propres de l’entreprise.
Le rebond de 12% du titre Imerys depuis un mois sonne-t-il la fin de la correction boursière sur ce leader mondial des spécialités minérales pour l’industrie? Difficile à dire mais le groupe a montré au premier semestre son pouvoir pour revaloriser ses tarifs auprès de ses clients appartenant à un large éventail de secteurs d’activité comme la santé, le cosmétique, le bâtiment, les batteries, les céramiques, les revêtements ou les plastiques. Il a ainsi été en mesure d’augmenter de 16,1% ses prix au premier semestre lui permettant de dégager une forte croissance de 18,7% de son chiffre d’affaires ressorti à 2,56 milliards. Pas suffisant toutefois pour absorber l’impact de l’inflation sur la structure de coûts puisque la progression moins importante de 11,2% de l’excédent brut d’exploitation courant à 445 millions reflète une érosion de 1,2 point de la marge à 17,4%. Ce qui n’a pas empêché de faire croître le résultat courant net de 19,7% à 189 millions.
Le titre décote 13% sur les fonds propres de la société
Conscient de la dégradation anticipée de la conjoncture, le groupe prévoit un ralentissement de la dynamique au second semestre sans que cela ne remette en cause sur l’ensemble de l’exercice une performance positive des différents indicateurs clés (chiffre d’affaires, excédent brut d’exploitation, résultat courant net). Il vise ainsi un excédent brut d’exploitation courant de l’ordre de 810 à 840 millions. Le consensus anticipe plutôt le bas de la fourchette à 812 millions à partir d’un volume de facturations en hausse de 10% à 4,82 milliards. En revanche, l’exercice 2023 promet d’être plus difficile avec un repli attendu de 9% de l’excédent brut d’exploitation à 739 millions pour un chiffre d’affaires en baisse de 7% à 4,48 milliards. En retrait de 15% à 264 millions, le profit net serait valorisé à 10,4 fois. Un ratio largement inférieur au multiple moyen de 13,6 fois observé sur longue période (2010-2021). Autre signe de la sous-valorisation d’Imerys : sa capitalisation boursière de 2,81 milliards est inférieure aux fonds propres du groupe espérés en fin d’année à 3,21 milliards. Cette décote traduit sans doute une prudence des investisseurs quant au sort judiciaire de l’ancienne filiale américaine de production de talc placée sous le « chapter 11 » de la loi sur les faillites après son implication dans la fabrication de produits accusés d’être à l’origine de cancers. La résolution du litige traine en longueur mais la société se montre confiante, assurant avoir constitué un matelas de provisions suffisant pour couvrir les demandes d’indemnisation des victimes. En attendant, le groupe a engagé la cession pour 930 millions de sa branche des solutions de haute température pour se recentrer sur son métier des minéraux de spécialité en forte croissance et destiné aux industries de la mobilité verte, de la construction durable ou les solutions naturelles pour les biens de consommation. Un argument en faveur du dossier pour le long terme.
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