Safran pour miser sur l’effet dollar et la visibilité
Au moment où le manque de visibilité domine, Safran dispose de plusieurs catalyseurs : le redémarrage de l’aviation civile, les opérations de maintenance très rentables et son exposition au dollar. Le titre retrouve des niveaux de valorisation raisonnables dès l’année prochaine.
Le titre Safran n’est plus très loin de notre prix de revient de 108 euros auquel nous l’avons intégré au portefeuille d’actions françaises de la lettre au moment du déclenchement de l’invasion de l’Ukraine le 24 février. En hausse de 3% sur les six derniers mois, l’action de cet équipementier et motoriste (CFM) équipant la plupart des monocouloirs d’Airbus et de Boeing ne manque pas d’atouts dans un environnement dominé au niveau géopolitique et conjoncturel par l’incertitude. Le groupe profite de plusieurs leviers : d’abord, la reprise de l’aviation commerciale même freinée par les difficultés des chaînes d’approvisionnement et de la pénurie de main d’oeuvre aux Etats-Unis. Au premier semestre, le groupe a livré 492 moteurs (contre 448 unités un an plus tôt). Il devrait progressivement rattraper les retards et accompagner ses clients (dont Airbus ou Dassault Aviation) dans la montée en cadence de leur production. Deuxième levier, la reprise du trafic des compagnies aériennes occasionne davantage d’opérations de maintenance des appareils et des changements de pièces. Rien qu’au premier semestre, l’activité en dollars a progressé de 47%. Il se trouve qu’elle est très rentable. Enfin, comme tous les acteurs de la filière aéronautique, Safran est exposé au dollar et profite de la force du billet vert. L’effet a été loin d’être neutre sur le chiffre d’affaires de la première partie de l’exercice avec un impact positif de 553 millions.
Pas de mauvaises surprises anticipées sur le chiffre d’affaires du troisième trimestre
De quoi permettre au groupe fin juillet de relever ses perspectives de l’exercice pour ce qui concerne le chiffre d’affaires désormais attendu dans une fourchette comprise entre 18,2 et 18,4 milliards et pour la génération de flux de trésorerie espérée à plus de 2,4 milliards en tenant compte des acomptes sur commandes des clients. La marge opérationnelle courante est toujours anticipée à 13%, après avoir grimpé de 2,6 points au premier semestre à 12,2%. Le seul bémol du dossier réside dans la perte du pôle intérieur des cabines dont l’objectif de revenir à l’équilibre opérationnel a été décalé au second semestre. La publication le 28 octobre du chiffre d’affaires du troisième trimestre ne devrait pas receler de mauvaises surprises. A 28,6 fois les profits estimés pour cette année, le titre peut paraître bien valorisé de prime abord mais le ratio tombe à 20,9 fois dès l’année prochaine et repasse sous sa moyenne de long terme (25,6 fois sur la période 2010-2021).
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