Nexans pour miser sur la transition énergétique
Encore en léger gain depuis le début de l’année , le titre de ce fabricant mondial de câbles subit quelques prises de profit sur des craintes de ralentissement de la dynamique en 2023. La visibilité sur le moyen terme demeure excellente et alimentée par la transition énergétique et le renouvellement des réseaux existants. A 15 fois les estimations de profits pour l’an prochain, le titre n’est pas cher.
Depuis trois mois la très belle résilience du titre Nexans commence à montrer des signes d’essoufflement et la dégradation au début du mois de la recommandation du bureau d’études de Bank of America passée de « neutre » à « sous-performance » sur l’action a accéléré le mouvement de prises de bénéfice sur un titre qui gagne toutefois encore 1% par rapport au 1 janvier. Les arguments de l’analyste de la banque américaine reposent sur la dégradation de l’environnement économique et sur un risque de déstockage sur les marchés de la construction aboutissant à une normalisation des bénéfices. Interrogé sur cette hypothèse, le directeur général de Nexans, Christopher Guérin, interviewé dans le numéro de la lettre de la bourse du 3 novembre, n’écarte pas la perspective pour 2023 d’un ralentissement de la performance tout en écartant un scénario plus négatif d’une stabilité ou même d’un recul des indicateurs. Pour autant, ces incertitudes de court terme, après un exercice 2022 qui s’annonce excellent avec un nouveau relèvement des objectifs d’excédent brut d’exploitation (590-600 millions) et de génération de trésorerie (entre 225 et 275 millions), ne doivent pas faire oublier les puissants catalyseurs dont Nexans devrait profiter sur plus longue période. Déjà au coeur de la transition énergétique, l’électrification est devenue une exigence depuis la guerre en Ukraine et le besoin d’accélérer la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles. Cela signifie multiplier les projets de fermes éoliennes, relier les continents entre eux, renouveler les réseaux électriques vieillissants pour les rendre plus performants et répondre à la demande de consommation électrique de populations toujours plus nombreuses.
Les besoins énergétiques sont couverts jusqu’à fin 2023
Jamais sans doute depuis l’après-guerre, Nexans n’avait disposé d’un marché de l’électrification aussi favorable pour les 20 prochaines années. Le groupe est par exemple le seul fabricant de câbles aux Etats-Unis capable d’équiper les plateformes éoliennes. Pour être en mesure de répondre à cette montée en puissance de l’électrification, l’objectif est de se désengager des métiers non stratégiques comme les télécoms ou l’électrification des véhicules. Pour 2024, le groupe vise ainsi, pour un chiffre d’affaires de 6 à 7 milliards équivalent à celui de 2021, une rentabilité brute d’exploitation beaucoup plus élevée (entre 10% et 12% contre 7,6%). En attendant, le groupe est plutôt bien protégé contre l’inflation du gaz et de l’électricité avec des besoins couverts en Europe jusqu’à fin 2023. Les variations du prix du cuivre sont automatiquement supportées par le client et le groupe met en place une stratégie vertueuse de recyclage des câbles existants de ses clients. A 14,6 et 15,3 fois les profits estimés pour cette année et 2024, le titre Nexans n’est pas très cher au regard d’un ratio moyen de 24,5 fois observé sur longue période (2010-2021).
Notre conseil : achetez Nexans vers 85 euros (code : FR0000044448) pour viser un objectif de cours de 100 euros.
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