Compagnie industrielle et financière d’entreprise, discrète et peu chère
La société spécialisée dans le BTP et l’immobilier retrouve une dynamique commerciale plus soutenue et propice à un rebond de l’activité l’an prochain. En bourse, le dossier est toujours très décoté par rapport aux fonds propres et au regard des actifs financiers et immobiliers à l’actif du bilan.
Avec une action à l’équilibre depuis le début de l’année, la Compagnie industrielle et financière d’entreprise (CIFE) a plutôt bien traversé la tempête boursière. La faiblesse du flottant y est sans doute pour beaucoup. Cette entreprise spécialisée dans le BTP (93% du chiffre d’affaires) et la promotion immobilière en France et à l’Outre-mer (7%) est en effet contrôlée à plus de 60% par la famille Tardy qui cultive par ailleurs une grande discrétion malgré les atouts du dossier. Le premier semestre de l’exercice 2022 a marqué le retour à un niveau d’activité bien meilleur pour la promotion immobilière, tandis que les activités de BTP ont engrangé un bon niveau de commandes qui portera ses fruits dans l’activité des prochains mois. En termes de performances, Cela se traduit par un résultat opérationnel à nouveau positif (+0,1 million d’euros) pour l’activité immobilière qui perdait 0,7 million un an plus tôt. De son côté, le BTP dégagé un résultat de 2,1 millions d’euros, inférieur à celui de l’année dernière (2,5 millions) qui intégrait des éléments exceptionnels positifs. Si le segment du bâtiment en France est resté difficile, la situation a été plus favorable pour les activités de travaux publics en France et à l’international. Au final, après intégration des produits financiers, le bénéfice net semestriel et ressorti à 2,75 millions d’euros contre 0,51 million un an plus tôt.
Du cash et des immeubles de placement au bilan
La deuxième partie de l’année devrait confirmer l’amélioration de la tendance générale, sachant qu’au premier juillet, le carnet de commandes travaux s’élevait à 244 millions d’euros, en augmentation de 49% sur un an et de 22% par rapport au 1er janvier. De quoi amener la direction à viser une hausse de 5% à 10% de l’activité sur l’ensemble de l’exercice. Malgré l’absence d’éléments exceptionnels cette année, le bénéfice net pourrait se maintenir autour de 6 millions d’euros. Une prévision capitalisée seulement 10 fois sur la base des cours actuels. L’intérêt du dossier réside cependant davantage au niveau des éléments du bilan. Au passif, les fonds propres au 30 juin se montaient en effet à 102 millions d’euros, soit beaucoup plus que la capitalisation boursière qui oscille autour de 60 millions d’euros. A l’actif, le groupe dispose d’une trésorerie nette de dette de plus de 35 millions d’euros équivalente à plus de la moitié de la capitalisation boursière. Il faut ajouter à cela des immeubles de placements localisés en France et aux Etats-Unis pour une valeur nette comptable de 5 millions d’euros mais dont la valeur de marché est estimée à 13,8 millions d’euros, faisant ressortir une plus-value latente brute part du groupe de 6,69 millions d’euros.
Avec cette aisance financière, la société pourrait améliorer une politique de distribution qui reste modérée puisque le dernier dividende de 1,70 euro par action versé cette année fait ressortir un rendement de 3,4%. La direction préfère visiblement diriger la trésorerie vers des opérations de croissance externe, comme la récente prise de participation de 30% dans la société Somatras, spécialisée dans les travaux spéciaux en Martinique, ou l’acquisition de la société Ismer (travaux maritimes, fluviaux et sous-marins). La Cife pousse aussi ses pions à l’international avec l’acquisition des actifs de la société Construction Tech qui renforcera la présence des filiales canadiennes dans la région du Québec.
Notre conseil : Le dossier est assez peu liquide en bourse et nécessite d’intervenir sur de petits volumes et à des limites d’achat bien précises. En respectant ces conditions, on pourra acheter la Cife à 50 euros pour viser 58 euros à un horizon de 18 mois. Code Isin : FR0000066219.
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