Bio-UV : une faiblesse à exploiter
Le spécialiste des systèmes de traitement et de désinfection de l’eau a publié des résultats en forte hausse, mais un peu moins bons que prévu. La rentabilité va malgré tout encore s’améliorer cette année et les technologies du groupe ont un rôle majeur à jouer pour pourvoir aux besoins en eau des entreprises et des populations.
La publication des comptes 2022 de la société Bio-UV a suscité la déception chez les investisseurs malgré des résultats en forte hausse. A partir d’un chiffre d’affaires de 51,3 millions d’euros, en progression de 53% dont 16% en organique, l’excédent brut d’exploitation a bondi de 77%, faisant ressortir une marge de 13,7%, en amélioration de 2 points, tandis que le résultat d’exploitation a quadruplé, traduisant une marge de 8,1%, en hausse de 5 points. Le spécialiste des systèmes de traitement et de désinfection de l’eau par UV, ozone, électrolyse de sel et AOP pour les activités terrestres (piscines, aquariums, eaux usées, eaux industrielles) et maritimes (traitement des eaux de ballast des navires) a profité d’une demande soutenue pour ses solutions ainsi que de l’intégration de la société Corelec, qui a eu un effet positif sur la rentabilité. Néanmoins, la performance est moins bonne que prévu puisque la direction tablait encore en janvier dernier sur une marge d’excédent brut d’exploitation de 15%. Une différence qui s’explique par des coûts additionnels de l’ordre de 0,5 million d’euros au second semestre pour la division maritime, conséquence des tensions sur les chaînes d’approvisionnement ayant entrainé un renchérissement des cartes électroniques, tandis que la division terrestre a connu un mix d’activité moins favorable et des surcoûts liés au renforcement des équipes de la filiale Corelec.
Rappelons que le fondateur Benoit Gillmann a en effet transmis les rennes à Laurent-Emmanuel Migeon, ancien directeur général délégué en charge des finances, et a cédé en février dernier sa participation de 13,49% à d’autres investisseurs au prix de 4,60 euros par action. Cette opération a naturellement pesé sur le cours de bourse qui évoluait au-dessus de 5 euros avant ces annonces.
Un cash-flow libre désormais positif
L’exercice 2023 se présente favorablement même si la visibilité n’est pas excellente et si l’activité est volatile et hétérogène en fonction des lignes d’activités et des zones géographiques. Alors que les ventes en France pour les activités piscines pâtissent d’un marché attentiste, l’export se porte bien pour les activités terrestres. Dans le domaine maritime, la base de comparaison s’annonce difficile au premier semestre en termes de volumes, mais l’arrivée des nouvelles gammes et l’amélioration des conditions d’approvisionnement en cartes électroniques doit favoriser une progression de la rentabilité. Dans ces conditions, la direction table pour l’ensemble du groupe cette année sur une progression du chiffre d’affaires sans la quantifier, ainsi que sur une amélioration de la marge d’excédent brut d’exploitation.
Par prudence, nous retenons une hypothèse de bénéfice de 3 millions d’euros capitalisée 15 fois, ce qui reste raisonnable pour une société positionnée sur une thématique d’avenir et qui est désormais capable de dégager des cash-flows libres positifs (0,5 millions d’euros en 2022) et donc de maîtriser sa dette qui représentait l’an dernier 76% des fonds propres.
Notre conseil : On peut profiter de la récente baisse du titre Bio-UV pour acheter autour de 4,30 euros en visant 5,20 euros à un horizon de 18 mois. Code Isin : FR001334593
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