S'abonner

Logo decisionbourse.fr

Se connecter

Synergie, encore un potentiel de rattrapage

Sur un marché du travail tendu, ce cinquième acteur européen en gestion des ressources humaines parvient à tirer son épingle du jeu. Il vise cette année une croissance du chiffre d’affaires et des marges. Des perspectives imparfaitement prises en compte par les investisseurs.

En repli de 30% sur cinq ans, le titre Synergie, qui figure déjà à notre sélection du « coin du spéculateur », n’a toujours pas renoué avec ses niveaux de 40 euros observés en pleine crise sanitaire sur l’année 2021. La faute à une défiance des investisseurs pour la thématique des petites capitalisations boursières. C’est dommage car ce cinquième acteur européen en gestion des ressources humaines n’a cessé depuis le creux de 2020 lié aux périodes de confinement pendant la pandémie de covid d’améliorer ses performances financières. Bien équilibré par segment de clients entre les grandes entreprises (46% de son chiffre d’affaires) et les sociétés plus petites (54%) et en termes de géographie (57% à l’international en Europe du nord et du sud), le groupe profite des bouleversements opérés sur le marché du travail depuis la crise sanitaire. De nombreux secteurs d’activité (restauration, aéronautique, automobile, informatique) peinent à recruter et n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers de spécialistes des ressources humaines comme Synergie. Ainsi, malgré le ralentissement de la conjoncture, le groupe maintient un très bon niveau d’activité. L’an dernier, par exemple, son chiffre d’affaires a progressé de 8,1% à 2,92 milliards et le groupe a été en mesure de défendre sa marge opérationnelle courante de 4,7% en dépit de l’inflation tandis que le bénéfice net s’est apprécié de 16,5% à 88,2 millions.

La trésorerie nette représente 30% de la capitalisation boursière

Pour cette année, le message est à la prudence mais le premier trimestre s’est révélé très correct sans montrer d’inflexion de tendance par rapport à la fin de l’année dernière. D’un montant de 724,7 millions, le chiffre d’affaires a augmenté de 4,9%, soutenu en France par une forte dynamique dans l’aéronautique et dans l’automobile. A noter que le groupe s’est astucieusement diversifié en 2018 dans les services numériques avec la filiale DCS qui permet de miser sur la transformation digitale des entreprises et dont le profil est moins cyclique que l’intérim. Pour cette année, l’objectif est d’atteindre 3,2 milliards de revenus et de continuer d’améliorer la rentabilité de l’entreprise. Grâce à une structure financière très solide dotée en fin d’année dernière d’une trésorerie nette de 240,8 millions pour des fonds propres de 612,8 millions, le groupe est à l’afflux d’opportunités de croissance externe. Deux acquisitions ont été bouclées récemment l’une en novembre 2022 en Pologne, la société Interkadra (58 millions de chiffre d’affaires) et l’autre en mars de cette année en Allemagne, l’acteur Runtime (73 millions de revenus). Pour cette année et 2024, le consensus de marché vise des facturations de 3,15 et 3,25 milliards, un résultat opérationnel courant de 149 et 155 millions et un bénéfice net de 88 et 92 millions. Des estimations valorisées à seulement 9 et 8,6 fois alors qu’en moyenne sur longue période, le titre s’est payé 12,1 fois entre 2010-2022. Il convient de prendre en compte la trésorerie nette de 240,8 millions qui représente à elle-seule 30% de la capitalisation boursière.

Notre conseil : achetez le titre Synergie à 32 euros pour viser un objectif de cours de 38 euros (code : FR0000032658)

Conseils sur Synergie

Tous les conseils

Synergie protégé par son bilan

Sur un marché de l'emploi tendu où beaucoup de secteurs d'activité restent confrontés à une pénurie de main d'oeuvre, ce cinquième acteur européen du travail temporaire résiste au ralentissement de la conjoncture. Ses perspectives sont très imparfaitement prises en compte sachant que la trésorerie nette de la société représente déjà à elle-seule 35% de la capitalisation boursière.

Groupe Open pixaybay.com

Synergie, des risques excessifs largement intégrés

Avec une trésorerie nette représentant 30% de sa capitalisation boursière, elle-même à peine supérieure à ses fonds propres, ce cinquième groupe européen du travail temporaire n'est vraiment pas cher et intègre des hypothèses de ralentissement des perspectives qui paraissent excessives.

Synergie, les résultats record ne suffisent toujours pas !

Le groupe de travail temporaire récolte les fruits de sa stratégie de diversification avec des profits record au premier semestre qui ne parviennent pas à séduire les investisseurs dans un contexte de ralentissement de la conjoncture. Le titre devient très bon marché, notamment par rapport au concurrent Crit.

Mare Nostrum - Pixabay.com

DLSI : rien à envier aux plus grands !

Le plus petit acteur français côté du travail temporaire n’a pas à rougir de ses performances du premier semestre et semble avoir mieux tiré son épingle du jeu que ses...

// ADS SECTION