Elior pour miser sur un rattrapage
Premier actionnaire avec 48,3%, le groupe Derichebourg n’a pas hésité à entrer au tour de table d’Elior sur la base d’un prix deux fois plus élevé que les cours actuels. La stratégie visant à faire de ce leader de la restauration collective un groupe de services plus diversifié et plus rentable devrait payer.
Le marché revient sur ses sommets et le titre Elior n’en profite absolument pas. Pis, depuis que le groupe a révisé en baisse mi-mai son objectif annuel de rentabilité opérationnelle courante dans le bas de la fourchette comprise entre 1,5% et 2%, l’action de ce leader de la restauration collective a rechuté en bourse de 18%, se classant au septième rang des plus fortes baisses de l’indice SBF 120 sur la période. Certes, le redressement de la marge du groupe s’annonce plus lente que prévu en raison de l’inflation tenace mais nous pensons qu’il convient de prendre davantage de recul sur le dossier pour se projeter à un horizon plus lointain et anticiper les bénéfices du rapprochement d’Elior avec le pôle multi-services du groupe Derichebourg. N’oublions pas que la famille Derichebourg a accepté de devenir le premier actionnaire d’Elior en prenant 48,31% de son tour de table sur la base d’un prix de 5,65 euros. L’action vaut aujourd’hui deux fois moins (2,6 euros). Faisons confiance au flair et à l’atout entrepreneurial de la famille Derichebourg. Si elle a accepté de payer 5,65 euros par action Elior, c’est que cet acteur de la restauration collective en vaut beaucoup plus.
Le résultat d’exploitation appelé à tripler l’an prochain
L’apport par la famille Derichebourg de son pôle multi-services (maintenance, nettoyage, intérim) à Elior constitue une excellente nouvelle. L’opération va réduire l’exposition d’Elior à son métier historique de la restauration collective et élargir son périmètre à des services plus rentables. Cela va permettre également de réduire de 2 points le ratio d’endettement net sur l’excédent brut d’exploitation du groupe et diminuer les risques sur son bilan. Sans compter, la mise en place de synergies estimées à 30 millions par an à partir de 2026. Le consensus de marché vise pour cette année un résultat d’exploitation de 68 millions (contre une perte de 50 millions l’année précédente) pour un chiffre d’affaires de 5,09 milliards. Sur l’exercice 2023/2024 clos fin septembre, le résultat d’exploitation va tripler à 156 millions pour des revenus de 5,7 milliards tandis que le bénéfice net est espéré à 56 millions. Une hypothèse valorisée à seulement 11,9 fois, ce qui n’a rien d’exorbitant.
Notre conseil : achetez Elior à 2,6 euros pour viser un objectif de cours de 3,5 euros (code : FR0011950732).
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