CGG : la tendance reste porteuse
Le spécialiste des technologies et du calcul scientifique pour les études du sous-sol destinées principalement aux compagnies pétrolières profite du regain d’investissements de ses clients dans leurs activités offshore. Le retour aux profits intervenu l’an dernier doit prendre de l’ampleur.
Les investisseurs auraient-ils été trop sévères en sanctionnant l’action CGG d’une baisse de 16,8% le jour de la publication des résultats semestriels le 28 juillet dernier ? Le titre a depuis du mal à rttraper son retard. Les comptes de ce spécialiste des technologies et calculs scientifiques destinés à fournir des solutions dans les domaines des sciences de la terre, de la science des données et de la détection pour une meilleure compréhension du sous-sol n’étaient pas si mauvais puisqu’ils se sont soldés par une progression de 27% du chiffre d’affaires à 498 millions de dollars, tirée principalement par l’activité sensing & monitoring (+168%) qui consiste à fabriquer des équipements (par exemple des nodes marins qui ont rencontré un gros succès sur le semestre) alors que les activités de géoscience (technologie d’imagerie du sous-sol) et de Earth data (vente de licences d’exploitation de bases de données aux clients) a légèrement reflué de 9%, mais en ligne avec les objectifs annuels. L’excédent brut a progressé beaucoup moins vite en raison d’une base élevée en 2022 soutenue par des frais de transfert exceptionnels, ce qui n’empêche pas le résultat opérationnel de bondir de 48% à 61 millions de dollars. Quant au résultat net, tout juste à l’équilibre il y a un an, il passe franchement dans le vert à hauteur de 23 millions de dollars. La seule déception vient de la génération de cash, négative sur le semestre (-78 millions de dollars contre un excédent de 13 millions de dollars un an plus tôt) en raison de la forte progression de l’activité de vente d’équipement qui a entrainé une hausse de fonds de roulement. Mais la situation devrait s’inverser au deuxième semestre avec la livraison des équipements.
La direction évoque un marché toujours très actif et un renforcement des activités offshore dans le monde, nécessitant de faire appel aux technologies d’imagerie haut de gamme du groupe. En témoigne le carnet de commandes de 510 millions de dollars, en hausse de 54% sur un an et qui retrouve son niveau le plus élevé depuis e début de l’année 2000. Dans ce contexte, le consensus des analyses financiers table sur une baisse du résultat net, attendu à l’équilibre cette année sachant que les résultats de 2022 avaient bénéficié d’élément exceptionnels. La montée en puissance devrait ensuite s’accélérer pour conduire à un profit de 43 millions en 2024 puis 68 millions en 2025. Ces deux dernières prévisions ne seraient capitalisées que 11 fois et 7 fois sur la base des cours actuels, ce qui devient attractif. Le dernier défi du group consiste désormais à réduire sa dette. Elle atteignait encore 969 millions de dollars au 30 juin (soit l’équivalent de 2,6 fois l’excédent brut d’exploitation) et son coût s’est élevé à 50 millions de dollars au premier semestre. Le retour à une meilleure génération de cash au deuxième semestre devrait aller dans ce sens, ce qui aura des conséquences favorables sur la rentabilité et la structure du bilan.
Notre conseil : on pourra acheter CGG vers 0,63 euros pour viser 0,85 euro à un horizon de 18 mois. Code Isin : FR0013181864.