Vinci pour miser sur la régularité des performances
Malgré la confiscation d’une partie des profits des concessions autoroutières françaises par le gouvernement, ce leader mondial du BTP et des concessions conserve tous ses atouts d’un groupe intégré et reconnu pour sa capacité à délivrer chaque année une croissance de ses différents paramètres financiers. Les actionnaires n’ont pas non plus à se plaindre avec un dividende en hausse régulière offrant un rendement de plus de 4%.
Vinci fait partie des valeurs de fond du portefeuille d’actions françaises de la lettre. Pour nos abonnés à la recherche de dossiers sur lesquels miser dans une optique de long terme, Vinci reste un dossier incontournable. Pourquoi? Grâce à un model intégré de constructeur-concessionnaires, ce leader mondial est à la fois bâtisseur et exploitant d’infrastructures (autoroutes, aéroports, plateformes d’énergies renouvelables) réputées pour la récurrence de leurs revenus (souvent indexés sur l’inflation pour les péages), de leurs profits et la génération de leurs flux nets de trésorerie. Résultats, sur la période 2010-2022, le groupe a été en mesure chaque année de faire progresser son excédent brut d’exploitation sauf en 2020 en raison de la mise sous cloche de l’économie mondiale avec la fermeture des autoroutes et des aéroports. Même progression régulière du bénéfice et du dividende à l’exception des années 2015 et 2020. Pour ce qui concerne la génération de flux nets de trésorerie, la constance prévaut sauf en 2012, 2017 et 2020. Et ce, sur une période de 13 ans. Peu de valeurs peuvent se prévaloir d’une telle régularité.
Un rendement pérenne proche de 4,5%
Celle-ci n’a pas de raison s’arrêter et le groupe ne devrait pas décevoir à l’occasion de la publication le 26 octobre de son chiffre d’affaires du troisième trimestre. Doté à fin juin d’un carnet de commandes de 61,5 milliards dans les métiers cycliques de la construction représentant une année de chiffre d’affaires et de la poursuite du rattrapage du trafic post-covid dans les aéroports, le groupe s’est montré confiant cette année pour faire croître ses différents paramètres. Depuis le début de l’année dernière, il dispose d’une nouvelle corde à son arc avec l’acquisition de l’espagnol, IS Cobra, spécialisé dans l’ingénierie, le développement et l’exploitation de projets dans les énergies renouvelables. Alors certes le gouvernement français souhaite prélever sur les concessions de transport une taxe sur leur chiffre d’affaires qui devrait coûter 260 millions à Vinci mais le groupe, avec ses concurrents, entendent bien porter l’affaire devant les tribunaux et dispose des ressources pour l’absorber. Enfin, la hausse des taux d’intérêt n’est pas non plus une bonne nouvelle pour les gestionnaires de concessions habitués à faire jouer le levier de la dette mais l’objectif est d’ajuster les tarifs pour conserver une rentabilité satisfaisante sur les ouvrages. En attendant, la valorisation du titre à 12,5 et 11,5 fois les profits anticipés pour cette année et 2024 nous semble attractive et largement décotée par rapport à la moyenne de long terme de 16,05 fois observée sur la période 2010-2022. Sur la base d’un dividende estimé de 4,45 euros par action, le rendement ressort à 4,4%, 1 point au-dessus de la rémunération des emprunts d’Etat à dix ans français.
Notre conseil : achetez Vinci à 96 euros pour viser un objectif de cours de 115 euros (code : FR0000125486)
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