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Bouygues, de la visibilité et un rendement pérenne

En intégrant Equans, spécialisée dans les services multi-techniques, ce célèbre groupe familial présent dans les travaux, les télécoms et la télévision renforce sa visibilité et son profil défensif. Des atouts imparfaitement valorisés dans le cours de bourse sachant que le rendement offert dépasse le seuil des 5%.

Bouygues pixabay.com
Bouygues pixabay.com

Longtemps à la traîne de l’indice CAC 40 en raison notamment de la présence de ce célèbre groupe familial sur deux marchés réputés pour être concurrentiels (les télécoms et la télévision avec TF1), le titre Bouygues remonte doucement la pente au cours de ces derniers mois. Sur un an, il s’est en effet apprécié de près de 14% et d’un peu plus de 9% sur les trois derniers mois. Un rattrapage à mettre à l’actif du renforcement de la visibilité du groupe sur ses perspectives moyen terme. Sur ses métiers les plus concurrencés, Bouygues Télécom est parvenu depuis quelques années à profiter des faiblesses de SFR, la filiale du milliardaire fragilisé, Patrick Draghi, pour conquérir de nouveaux clients, améliorer sa rentabilité et revaloriser de façon unilatéral le prix de ses abonnements. Chez TF1, après l’échec du rapprochement avec le concurrent M6, le premier groupe de télévision français privé tente de trouver la parade à la féroce concurrence des plateformes de streaming américaines (Netflix, Disney + ou Amazon Prime) en lançant sa propre offre TF1+. Parallèlement, le groupe s’est renforcé dans les services multi-techniques en rachetant à l’automne 2022 à prix d’or à Engie, la société Equans positionnée sur toutes les thématiques les plus favorables du moment : la transition énergétique (efficacité énergétique des villes, des bâtiments), la transition numérique (équipements de data centers) ou la transition industrielle (automatisation des usines). Des activités qui présentent l’avantage d’offrir une forte visibilité, une rentabilité de l’ordre de 5% et de générer des flux nets de trésorerie. Dans le cas d’Equans, la société souffrait d’une faible rentabilité (moins de 3%) lorsqu’elle appartenait à Engie. Tout l’enjeu et l’ambition de son nouvel actionnaire, Bouygues, est de hisser la marge de sa nouvelle filiale au rang des meilleurs (Spie, Eiffage, Vinci Energies) en misant sur les synergies. En attendant, le carnet de commandes de la branche services s’élevait à fin septembre à 26 milliards.

Le titre reste sous-valorisé par rapport à sa moyenne de long terme

Sur les autres métiers historiques du groupe, la visibilité reste excellente, exception faite de l’immobilier. Dans la construction, le carnet de commandes était en progression de 8% à fin septembre et représentait 29,8 millions. Dans la route, là aussi il était en augmentation de 8% à 13,4 milliards. Les trois branches réunies (Equans, la construction et la route) disposaient d’un volume de projets évalué à 69,2 milliards représentant plus d’un an de chiffre d’affaires. Un atout au moment où l’incertitude conjoncturelle domine. Il faudra patienter jusqu’au 27 février pour prendre connaissance des comptes annuels de Bouygues et de ses perspectives. Aucune mauvaise nouvelle n’est anticipée sachant que le groupe a pris le soin de rassurer les investisseurs en renouvelant à l’automne dernier ses objectifs visant un chiffre d’affaires proche de celui de 2022 sur une base pro-forma (54,4 milliards) et une amélioration du résultat opérationnel courant des activités. Pour le consensus agrégé par Factset, ces deux indicateurs devraient atteindre 55,48 milliards et 2,22 milliards. Pour cette année, ils sont espérés à 56,63 et 2,56 milliards. Quant au bénéfice net, il pourrait s’élever à 1,05 milliard en 2023 et 1,34 milliard cette année. Des hypothèses valorisées à seulement 11,9 et 9,6 fois alors qu’en moyenne sur la période 2010-2022, le titre s’est payé 13,5 fois. Enfin coté bilan, le groupe est assez endetté depuis le rachat d’Equans. Fin 2023, son endettement net est estimé à 8,53 milliards pour des fonds propres de 13,22 milliards (soit un ratio de 64%). Mais grâce à la forte génération de flux nets de trésorerie (932 millions anticipés en 2023 et 1,22 milliard pour cette année), le passif est appelé à diminuer rapidement. De quoi permettre au groupe de pérenniser une politique de dividende stable. Sur la base d’un dividende de 1,8 euro par action, le titre offre un rendement très attractif de 5,1%.

Notre conseil : achetez Bouygues (code : FR0000120503) à 34 euros pour viser un objectif de cours de 40 euros.

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Bouygues : une sanction un peu sévère

Les résultats de la branche télécom du conglomérat progresseront moins que prévu au cours des trois prochaines années sans remettre en cause la génération de cash. La baisse du titre peut constituer une opportunité au regard de la valorisation modérée et du rendement élevé.

Bouygues, pour miser sur un rattrapage

Le holding présent dans la construction, les services à l'énergie, les télécoms et les médias a été particulièrement touché en bourse par le risque politique qui ne doit pourtant pas être surestimé. Au point de retomber sur des niveaux de valorisation très attractifs alors que le titre procure un rendement élevé et pérenne.

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Bouygues pixabay.com

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