Groupe Crit pour miser sur un changement de taille
En repli de 9% depuis le début de l’année, le titre de cette très belle affaire familiale de travail temporaire et de services aéroportuaires souffre de la défiance des investisseurs pour les valeurs moyennes et les petites capitalisations. Les perspectives de changement de taille liées à l’OPA lancée sur le sixième acteur italien ne sont pas prises en compte, ni la trésorerie nette au bilan qui, après l’opération, représentera à elle-seule 20% de la capitalisation boursière.
A l’instar des valeurs moyennes et des petites capitalisations, le titre Groupe Crit fait grise mine avec un repli de 9% de son cours de bourse depuis le début de l’année alors que paradoxalement l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, enchaîne les records historiques à près de 8000 points. La publication le 19 mars des comptes annuels de cet acteur familial (contrôlé à 74,6% par la famille Guedj) du travail temporaire et des services aéroportuaires ne devrait pas révéler de surprises particulières. Sensible à la conjoncture, le chiffre d’affaires dans l’intérim devrait confirmer son ralentissement depuis le second semestre mais l’effet sera compensé par la consolidation de la nouvelle filiale suisse acquise début 2023, OK Job, spécialisée dans l’industrie de l’horlogerie et dans la santé et par la poursuite du rattrapage post-covid de l’activité dans l’assistance aéroportuaire. Le consensus recueilli par Factset vise sur le dernier exercice une légère contraction du résultat opérationnel courant à 96 millions (après 101 millions en 2022) à partir d’un chiffre d’affaires en croissance de 8,5% à 2,53 milliards. Compte tenu de l’effet positif de la hausse des taux d’intérêt sur la trésorerie placée de 374 millions en juin 2023, le bénéfice net est espéré stable à 68 millions.
La trésorerie nette représentera encore plus de 20% de la capitalisation boursière
2024 va marquer un tournant dans l’histoire de Groupe Crit puisque dans le prolongement de l’acquisition début 2023 du suisse OK Job, la société a choisi d’accélérer sa stratégie d’internationalisation de son activité de travail temporaire. Jusqu’à présent aux Etats-Unis, en Espagne et depuis peu en Suisse, le groupe est en train de prendre pied en Italie avec le projet en cours du rachat du sixième acteur local, Openjobmetis qui sera complètement autofinancé par la trésorerie nette. Il lui restera même encore un matelas de cash de 170 millions après l’opération. En attendant, celle-ci va changer la taille de Groupe Crit avec un chiffre d’affaires pro-forma de 3,3 milliards. Sans intégrer cet effet périmètre, le consensus de marché anticipe pour cette année et 2025 un rebond du résultat opérationnel courant et du bénéfice net. Des hypothèses valorisées à 11 et 10,1 fois contre un ratio moyen de 10,2 fois en moyenne, ce qui n’est pas très cher si l’on considère que Groupe Crit est à l’aube d’un nouveau cycle de croissance et en sachant que sa trésorerie nette après financement de l’opération représente encore un peu plus de 20% de la capitalisation boursière.
Notre conseil : achetez Groupe Crit à 68 euros pour viser un objectif de cours de 85 euros (code : FR0000036675)
Conseils sur Groupe Crit
Tous les conseilsGroupe Crit, la trésorerie représente la moitié de la capitalisation
Malgré un rebond timide de près de 7% sur 6 mois, le titre de ce spécialiste européen du travail temporaire peine à profiter du retour des investisseurs sur le compartiment des valeurs moyennes et des petites capitalisations. Avec une trésorerie nette de 382 millions représentant 45,7% de la capitalisation boursière, le titre n'est vraiment pas cher.
Groupe Crit à l’offensive
Doté d'une abondante trésorerie nette, cet acteur familial du travail temporaire et des services aéroportuaires passe à l'offensive. Après le rachat du suisse OK Job début 2023, il vient de boucler le millésime en signant une opération structurante en Italie. Le groupe conserva un matelas de liquidité représentant encore 20% de sa capitalisation boursière.
Groupe Crit, la trésorerie en soutien sur le titre
Cet acteur européen du travail temporaire accuse un sérieux ralentissement de son chiffre d'affaires au troisième trimestre notamment à l'international. Mais le titre n'est vraiment pas cher avec une trésorerie nette estimée en fin d'année à 367 millions qui représente à elle-seule 48% de la capitalisation boursière. De quoi offrir un puissant soutien à l'action en bourse.
Groupe Crit, l’aéroportuaire en soutien
Au moment où la dynamique dans l'intérim a tendance à s'essouffler, les diversifications du groupe dans l'assistance aéroportuaire permettent d'amortir le phénomène. La trésorerie nette de la société représente près de la moitié de la capitalisation boursière. Un retrait de la cote est un scénario envisageable.