Ipsen : des relais de croissance prometteurs
Le groupe biopharmaceutique s’attend à une nouvelle érosion de ses marges en 2024 en raison de dépenses accrues en recherche et développement et des coûts de lancements de quatre nouveaux produits destinés à soutenir la croissance future. Le dossier reste faiblement valorisé dans la perspective d’une accélération des résultats dès 2025 et au regard de la robustesse du bilan.
Sans grande surprise, le groupe biopharmaceutique focalisé sur la médecine de spécialité a vu sa rentabilité se dégrader en 2023 malgré l’augmentation de 6,7% de son chiffre d’affaires à données comparables (3,12 milliards d’euros). La marge opérationnelle a reculé de 4,9 points pour retomber à 32% des ventes en raison de l’augmentation des dépenses de R&D et de l’intégration des dernières acquisitions dont la société Albiero (pour près d’un milliard d’euros) dont le principal actif est le produit Bylvay, un inhibiteur du transport iléal des acides biliaires. Cette érosion de la rentabilité va se poursuivre en 2024 puisque la direction vise une marge opérationnelle d’environ 30%, en repli de 2 points en intégrant l’impact de quatre lancements potentiels et d’une poursuite de l’accélérions des dépenses de R&D. Une stratégie louable alors qu’Ipsen est confronté à l’érosion des ventes de son produit vedette Somatuline (préconisé pour le traitement des tumeurs de l’intestin et du pancréas) due à la concurrence des génériques (notamment le produit du groupe indien Cipla qui a obtenu une autorisation de mise sur le marché américain il y a deux ans). Malgré une baisse de 12,5% de ses ventes en 2023, Somatuline a encore représenté à lui seul 40% du chiffre d’affaires du groupe. Autant dire que les relais de croissance seront bienvenus et Ipsen semble confiant sur ce point puisqu’il anticipe quatre lancements avec Onivyde (anticancéreux), elafibranor (maladie du foie) et Sohonos (fibrodysplasie ossifiante progressive) aux Etats-Unis, ainsi que Odevixibat (syndrome d’Alagille) dans l’Union européenne.
Un objectif de marge opérationnelle de 32% en 2027
Grâce à ces nouveaux produits, le chiffre d’affaires devrait progresser de 6% à données comparables cette année. Mais Ipsen a d’autres cordes à son arc. Lors de la journée consacrée aux investisseurs en décembre dernier, la direction avait identifié sept médicaments ayant un potentiel d’au moins 500 millions de chiffre d’affaires chacun. De quoi viser une croissance moyenne annuelle de 7% du chiffre d’affaires sur la période 2023 à 2027. Une fois les lancements effectués, l’objectif est de remonter la marge opérationnelle à au moins 32% en 2027. En attendant, le groupe peut aussi compter sur le dynamisme de ses plateformes de croissance comme Dysport, préconisé contre l’incontinence urinaire et les contractions musculaires, ou encore Cabometyx, préconisé pour le traitement du carcinome rénal. En prenant comme hypothèse une stabilité du bénéfice autour de 650 millions d’euros pour cette année, Ipsen affiche un multiple de capitalisation raisonnable de 13,5 fois les profits, sachant que les résultats pourraient repartir sur une croissance à deux chiffres dès 2025 avec un multiple qui retomberait déjà autour de 12 fois. Notons que malgré le rachat d’Albiero, la trésorerie nette est restée positive de 65 millions d’euros l’an dernier. Avec une forte génération de cash (plus de 700 millions par an) elle devrait se rapprocher du milliard en fin d’année soit 10% de la capitalisation boursière actuelle.
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