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Quadient : un repositionnement réussi

Après de nombreux arbitrages d’actifs, le spécialiste de l’automatisation intelligente des communications, des consignes colis automatiques et des solutions liées au courrier s’est repositionné durablement sur une trajectoire de croissance rentable à partir d’un modèle de souscription récurrent. L’annonce d’un nouveau plan stratégique en juin pourrait constituer un nouveau catalyseur.

Quadient Pixabay.com
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La publication des comptes annuels de Quadient a laissé la communauté financière de marbre et n’a pas permis à l’action de rattraper son retard par rapport aux indices depuis le début de l’année. Il est vrai que la direction avait dû revoir en baisse ses ambitions de croissance organique du chiffre d’affaires annuel en novembre dernier (2% au lieu de 3%), évoquant un contexte macroéconomique plus difficile marqué par un allongement des cycles de vente auprès des grandes entreprises. De fait, les ventes sont ressorties à 1,06 milliard d’euros pour l’exercice clos le 31 janvier, soit une progression de 1,9% à données comparables. L’objectif de croissance organique de 10% de l’excédent brut d’exploitation a quasiment été atteint (9,3%), grâce notamment à l’atteinte de l’équilibre de la division Intelligent Communication Automation (logiciels pour automatisation intelligente des communications) qui contribue à un quart des facturations. Les revenus liés aux souscriptions de cette activité ont progressé de 16,8% et représentent 80% de l’ensemble de la division, tandis que la proportion de clients abonnés en mode SaaS (à la demande) atteint 82%, offrant un bon niveau de récurrence. Les métiers historiques de solutions liées au courrier restent de loin les principaux contributeurs aux résultats de Quadient avec une marge opérationnelle de 24,3% (en repli de 0,7 point en raison des investissements dans les capacités commerciales). Quant à la dernière diversification dans les consignes colis, elle continue de monter en puissance avec une base installée de consignes qui atteint environ 20200 unités dans le monde et des revenus liés aux souscriptions qui représentent 61% du total de la division. L’activité consigne reste malgré tout en phase d’investissement soutenue et continue de générer une marge opérationnelle négative de 24,3% (en amélioration toutefois par rapport au niveau de -27,8% en 2022). En tenant compte des charges liées aux acquisitions (10 millions), des charges d’optimisation des structures (15 millions contre 73 millions en 2022) et d’un coût de la dette plutôt bien maitrisé à 29 millions contre 27 millions un an plus tôt, le bénéfice annuel remonte significativement à 69 millions d’euros (13 millions en 2022).

Hausse du dividende pour la troisième année consécutive

Ce redressement qui illustre le succès du repositionnement de Quadient en tant que plateforme BtoB intégrée avec des revenus de plus en plus récurrents (70% du chiffre d’affaires total provient des revenus liés aux souscriptions) est appelé à se poursuivre grâce à la transition réussie des activités logicielles en mode SaaS et la montée en puissance des consignes colis. La cession en cours des activités de solutions de traitement du courrier en Italie devrait aussi participer à l’amélioration des marges. Pour l’exercice 2024, la direction se contente pour le moment d’envisager une croissance organique du chiffre d’affaires et du résultat opérationnel courant hors charges liées aux acquisitions, mais elle délivrera beaucoup plus de détail lors de la présentation du nouveau plan stratégique à trois ans le 19 juin prochain. Le consensus des analystes financiers table sur un bénéfice de 86 millions d’euros, capitalisé raisonnablement 7,5 fois sur la base des cours actuels. Un niveau très modéré qui a sans doute incité la société Vesa Equity, contrôlée par le milliardaire Daniel Kretinsky, à franchir le seuil de 5% du capital l’année dernière. Le principal défi des prochaines années consistera à améliorer la génération de cash (64 millions d’euros en 2023 contre 70 millions en 2022) de façon à poursuivre les acquisitions et les investissements sans dégrader le bilan qui faisait ressortir en fin d’année dernière un endettement net de 709 millions d’euros représentant 2,9 fois l’excédent brut d’exploitation. Ce niveau est toutefois jugé suffisamment robuste pour que Quadient augmente son dividende pour la troisième année consécutive à 0,65 euro par action (soit un rendement de 3,4%). Au regard décès éléments, la décote boursière de 40% sur les fonds propres parait bien excessive.

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Le spécialiste de l’automatisation intelligente des communications, des consignes colis automatiques et des solutions liées au courrier revoit en légère baisse ses perspectives de croissance pour cette année mais maintient son objectif de rentabilité. Malgré un beau parcours, le dossier reste bon marché.

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Quadient : un repositionnement réussi

Le repositionnement du groupe sur l’automatisation des communications intelligentes, les solutions liées au courrier et les consignes colis commence à porter ses fruits sur la rentabilité même si les nouvelles activités restent encore déficitaires. L’augmentation de la base de revenus récurrents apporte de la visibilité au modèle économique qui n’est pas encore reconnu à sa juste valeur.

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