Elior pour miser sur une valeur en retard
Repris en main par la famille Derichebourg, ce leader de la restauration collective et des services aux entreprises devrait commencer à percevoir les fruits de sa restructuration et des synergies. Talon d’Achille du dossier, l’endettement net devrait commencer à diminuer grâce au retour à une génération de flux nets de trésorerie positive. A 13,6 et 7,1 fois les profits pour cette année et 2025, la valorisation reste perfectible.
Elior revient de loin ! Etranglé par une dette nette trop élevée au sortir de la crise du covid très pénalisante pour les groupes de restauration collective victimes de la démocratisation du télétravail et des périodes de confinement, ce leader mondial désormais diversifié sur les services aux entreprises (28% du chiffre d’affaires) depuis l’apport du pôle multi-services de son nouvel actionnaire de référence, la famille Derichebourg (48,3% du capital), est en passe d’écrire une nouvelle page de son histoire. Encore en perte sur l’exercice 2021-2022, le groupe a déjà renoué l’an dernier avec un résultat opérationnel courant ajusté positif de 59 millions, extériorisant une marge encore faible de 1,1% d’un chiffre d’affaires de 5,22 milliards. La performance traduit les premiers effets positifs des mesures de restructuration visant à répercuter l’inflation sur les contrats des clients, à fermer certains sites, à réorganiser les activités en France et à changer les équipes de direction en France et en Italie. Parallèlement, le rapprochement entre les activités de restauration collective et de services aux entreprises a généré davantage de synergies que prévues (27,5 millions). Reste encore à réduire l’endettement net du groupe de 1,39 milliard en septembre 2023 et qui représentait un ratio trop élevé de 5,4 fois l’excédent brut d’exploitation (contre une limite de 6 fois imposée par les banques).
Retour à une génération de flux nets de trésorerie positive cette année
Le progrès devrait se matérialiser cette année. Le groupe a pour objectif de ramener son passif à 4 fois son excédent brut d’exploitation. En septembre 2026, il sera réduit à 3 fois. Comment y parvenir? Par l’amélioration de la marge opérationnelle courante ajustée espérée à 2,5% cette année grâce à une croissance organique plus robuste de 4% à 5% de son chiffre d’affaires et la montée en puissance de synergies. Celles-ci ont été revues en forte hausse à 56 millions en année pleine à partir de 2026 (contre 30 millions initialement). Ces différents leviers faciliteront le retour à une génération de flux nets de trésorerie. Encore négative l’an dernier de 58 millions, elle est anticipée à 134 millions cette année et à 152 millions en 2025. Sur les autres indicateurs, le consensus recueilli par Factset table sur une multiplication par 2,6 fois du résultat opérationnel courant ajusté à 147 millions pour cette année et sur une nouvelle progression de 40% à 205 millions l’année suivante. Quant au résultat net, il devrait redevenir bénéficiaire cette année à 32 millions pour ensuite doubler l’année suivante à 67 millions. Des hypothèses valorisées à 13,6 et 7,1 fois, ce qui n’a rien de très exigeant.
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