Esker pour miser sur une forte récurrence des profits
Longtemps pénalisée par la remontée des taux d’intérêt, cette très belle valeur de croissance spécialisée dans les solutions dématérialisation de documents comptables retrouve grâce aux yeux des investisseurs. Historiquement très cher, le groupe offre une forte récurrence de son chiffre d’affaires et de ses profits dans un contexte politique instable. Le bilan regorge de cash.
Malgré le repli de ces derniers jours lié à la crise politique en France, le titre Esker affiche un gain de 12% depuis le début de l’année. Un rattrapage prometteur, après une longue traversée du désert imputable au resserrement des politiques monétaires des banques centrales. Comme toutes les valeurs de croissance, Esker, spécialisée dans les solutions de dématérialisation de documents comptables (factures fournisseurs, factures clients), est valorisée en bourse en fonction de la rémunération des emprunts d’Etat à 10 ans. Elle sert à actualiser les flux de trésorerie futurs de la société. Plus cette rémunération remonte et plus la valeur d’Esker diminue et inversement. Le pivot de la BCE début juin sur sa politique monétaire est, de ce point de vue, une excellente nouvelle. Sur le plan des fondamentaux d’Esker, le business model offre l’avantage d’être très récurrent grâce à la proposition aux clients d’un abonnement (Saas) aux solutions et aux services associés. L’an dernier, ce modèle contribuait à 82% du chiffre d’affaires du groupe (83% au premier trimestre 2024). Facteur exogène important, une réforme est en préparation en France et dans d’autres pays (Espagne, Allemagne, Malaisie et Singapour) obligeant les entreprises à basculer toute leur facturation sur le numérique.
Vers un rebond de la rentabilité
Le dernier exercice s’est révélé solide en termes de chiffre d’affaires (+14% à taux de change constants à 178,55 millions) mais la marge opérationnelle courante a fait les frais d’une forte augmentation des commissions versées sur les contrats signés. En clair, la société a été victime de son succès commercial. Sa rentabilité s’est ainsi effritée de 3,5 points à 10% dont 1,9 point lié à la hausse des commissions versées. Pour cette année, cette charge ne devrait pas se renouveler et le groupe va profiter de la montée en puissance des contrats. Sur le premier trimestre, il a signé un chiffre d’affaires record de 47,7 millions, en progression de 12% à périmètre et change constants. En matière de prises de commandes, il s’agit du deuxième meilleur trimestre de l’histoire du groupe avec une hausse de 37% de nouveaux contrats pour une valeur annuelle récurrente de 5,95 millions et de 18,1 millions sur la durée totale. Une dynamique tirée par les Etats-Unis (+73%) et l’Asie Pacifique (+83%).Confiant, le groupe renouvelle ses objectifs de l’année visant une croissance organique de 12% à 14% de son chiffre d’affaires et un rebond de la marge opérationnelle courante dans une fourchette comprise entre 12% et 13%. Cela conduit le consensus agrégé par Factset à anticiper un résultat opérationnel courant en hausse de 37% à 25,4 millions pour cette année et de 30% à 33,1 millions pour 2025 à partir d’un chiffre d’affaires espéré respectivement à 203,1 millions (+13,7%) et 234,2 millions (+15,3%). Quant au bénéfice net, il pourrait atteindre 20,7 et 26,8 millions cette année et 2025 (contre 14,9 millions l’an dernier). Des hypothèses valorisées à 52,3 et 40,5 fois, ce qui est très cher en relatif par rapport au reste du marché mais le groupe dispose d’un bilan qui regorge de cash avec une trésorerie nette estimée fin décembre 2024 à près de 50 millions à laquelle il faut ajouter la valorisation des titres détenus en auto-contrôle (24,3 millions).
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Très cher en absolu comme bon nombre de valeurs de croissance, le titre de ce leader de solutions de dématérialisation des documents comptables a été lourdement pénalisé par la remontée des taux d'intérêt. Le pivot annoncé des banques centrales associé à une forte récurrence de son activité et à un rebond des marges constitue de puissants catalyseurs pour le titre.
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