Robertet, la culture familiale de l’excellence
Contrôlé par la famille Maubert, ce leader mondial de produits naturels présent dans les parfums, les arômes, la santé et la beauté est très bien géré. Il dégage une marge nette supérieure à 10% et dispose d’un bilan sain. Après solide début d’année, le groupe se montre confiant. Des perspectives raisonnablement valorisées.
Stable depuis le début de l’année, le titre Robertet est un dossier que nous apprécions pour la qualité de sa gestion et par son positionnement intégré dans le processus de création de la source (les ingrédients naturels) au parfum et à l’arôme. Fondé en 1850 à Grasse par la famille Maubert qui en reste l’actionnaire de référence avec 36,9% du capital aux cotés de deux concurrents suisses (Firmenich avec 21,7% et Givaudan avec 4,6% des titres), ce leader mondial des produits naturels a bien démarré l’année. Son chiffre d’affaires a en effet progressé de 11,1% à périmètre et change constant, soutenu par une belle dynamique en Amérique du Nord. Le groupe se garde bien de délivrer la moindre perspective chiffrée pour l’ensemble de l’année mais se veut « serein ». Le phénomène de déstockage observé l’an dernier pourrait s’inverser cette année. Sans aller à projeter la dynamique du premier trimestre sur l’exercice, le consensus recueilli par Factset anticipe une croissance de près de 7% des ventes à 770 millions et de 9% du résultat opérationnel courant à 121 millions. Le bénéfice net, quant à lui, devrait s’apprécier de 15% à 86 millions avec la poursuite du désendettement né du rachat en août 2022 d’un bloc de 9,77% d’actions Robertet à un prix de 885 euros.
Croissance et indépendance sont les deux priorités de cette affaire
Pour 2025, la visibilité demeure excellente avec une nouvelle augmentation de 5% des revenus à 812 millions et de 9% du résultat opérationnel courant à 132 millions. Le profit net pourrait atteindre 95 millions, en hausse de 11%, traduisant une marge après impôt supérieure à 10%. Ces hypothèses pour cette année et 2025 sont valorisées à 21,4 et 19,3 fois contre un ratio en moyenne de 30,9 fois sur les quatre dernières années. Compte tenu de la génération de flux nets de trésorerie de la société, celle-ci devrait revenir à un bilan vierge de dettes en 2026. De quoi sécuriser une politique de distribution en constante progression chaque année. A long terme, les priorités du groupe se résument en deux mots : croissance et indépendance. Même si en théorie la dimension spéculative du dossier existe avec la présence des deux concurrents suisses Firmenich et Givaudan, ces derniers ont peu de chance de pouvoir un jour racheter cette affaire de famille, ce qui n’enlève rien à son potentiel.
Notre conseil : achetez Robertet à 820 euros pour viser un objectif de cours de 940 euros (code : FR0000039091)
Conseils sur Robertet
Tous les conseilsRobertet : très décoté par rapport à Givaudan
Le spécialiste des ingrédients naturels renoue avec une dynamique soutenue qui laisse présager un bon millésime 2024 avec une potentielle amélioration des marges permise par le reflux des prix de l’énergie et de certaines matières premières. Il est beaucoup moins bien valorisé que le suisse Givaudan, présent à hauteur de 4,5% dans son capital.
Robertet : un premier trimestre prometteur
Le fabriquant de produits naturels pour les parfums, les arômes et les ingrédients répercute correctement l’inflation des matières premières et de l’énergie. La croissance à deux chiffres des ventes au premier trimestre laisse entrevoir un rebond des résultats cette année malgré le poids plus important des frais financiers.
Robertet : La valorisation redevient attractive
Le spécialiste des produits aromatiques devrait consolider ses résultats en 2023 avant de renouer avec une croissance plus vigoureuse et plus rentable l’an prochain. La baisse du cours depuis trois mois reconstitue un potentiel haussier pour le titre alors que la dimension spéculative n’a pas disparu au regard de la présence de deux concurrents au capital.
Robertet : la dynamique s’essouffle
Le spécialiste des produits aromatiques revoit en légère baisse ses prévisions d’activité pour cette année en raison du ralentissement de la demande et des déstockages chez les clients. Le dossier conserve malgré tout ses atouts dans une optique moyen terme ainsi qu’une certaine dimension spéculative au regard de la présence de concurrents dans le tour de table.